Le ministre de la Défense rappelle que le dossier du tracé des frontières remonte aux années 60 Murr : Les attaques contre Siniora sont injustifiées

« La question de la délimitation des frontières est une vieille affaire qui remonte aux années 60 » et « l’attaque lancée contre le Premier ministre Fouad Siniora est injustifiée ». C’est ce qu’a affirmé hier le ministre de la Défense, Élias Murr, qui s’est rendu auprès du métropolite de Beyrouth, Mgr Élias Audeh, pour sa première visite depuis son retour au Liban. À l’issue de la rencontre, M. Murr a déclaré, au sujet du tracé des frontières entre le Liban et la Syrie : « La délimitation des frontières a commencé dans les années 60. Il existe un comité militaire conjoint libano-syrien qui a déjà examiné le dossier qui est d’ailleurs en notre possession au ministère de la Défense. Nous avons également les commentaires faits par les officiers libanais et syriens, ainsi que tous les points sur lesquels ils sont tombés d’accord et ceux qui n’ont pas encore fait l’objet d’un consensus », a précisé le ministre. Par conséquent, a-t-il ajouté, l’attaque dont a fait l’objet M. Siniora « est injustifiée », puisque cette affaire date d’une quarantaine d’années. Prié de commenter le refus de la Syrie de trancher cette question avant le retrait d’Israël des fermes de Chebaa , M. Murr s’est contenté d’affirmer que, selon lui, « il n’existe pas de problème » au sujet de la délimitation des frontières, puisque cette opération est entre les mains des armées libanaise et syrienne qui coopèrent à ce niveau, soulignant qu’il n’y a pas lieu de faire le lien entre le tracé des frontières et le retrait des fermes de Chebaa. À la question de savoir si les Libanais ne devaient plus craindre de nouvelles explosions, il a répondu : « Personne ne peut donner des garanties à ce sujet. Le ministre de la Défense et celui de l’Intérieur ont des devoirs à assumer sur le terrain (…). C’est ce que nous faisons effectivement dans l’espoir de pouvoir limiter les actes de terrorisme. » Par ailleurs, M. Murr s’est rendu chez le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir.