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COLLOQUE La culture de la propriété intellectuelle, un concept peu développé dans la région

Les statistiques en matière de propriété intellectuelle dans les pays arabes font pâle figure, selon les chiffres publiés par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle. À titre d’exemple, selon l’indice de créativité en 2004 de l’OMPI, aucun pays arabe ne figure dans le top 30 des pays recensés pour le calcul de cet indice. Ces statistiques ont été commentées dans le cadre d’un colloque réparti sur trois jours et organisé par l’Université de La Sagesse en collaboration avec l’OMPI et l’Institut national de la propriété industrielle (INPI). Intitulé « L’enseignement de la propriété intellectuelle dans les pays arabes », le séminaire a été inauguré hier avec la participation d’universitaires jordaniens, marocains, égyptiens, syriens, soudanais, etc. Avec les multiples mutations que connaît l’économie actuelle, et surtout la problématique des marchés sans frontières et de la mondialisation, la propriété intellectuelle s’avère une nécessité et non plus un accessoire, a souligné Vincent Carré, représentant de l’INPI. Il explique que ce concept n’est pas commun à tous les marchés et répond à certaines spécificités, surtout géographiques. « Le cas libanais est bien particulier », souligne Majid Klilib, membre de la délégation européenne en visite à Beyrouth pour dresser un état des lieux en matière de propriété intellectuelle. « Le Liban a des capacités remarquables dans ce domaine, mais il fait face à deux échéances : son entrée à l’OMC et les accords signés avec l’Union européenne dans le cadre de la coopération euro-méditerranéenne » ajoute-t-il. Majid Klilib explique que ces deux contraintes obligent le Liban à prendre des mesures rapides et efficaces en termes de droits d’auteur et de propriété intellectuelle, pour se conformer aux exigences de ces deux instances. Pour remédier à ces lacunes, il est nécessaire de répandre une culture de la propriété intellectuelle. « Il ne faut pas subir le phénomène de propriété intellectuelle, il faut croire en sa capacité à créer de la valeur ajoutée et assurer une sorte d’animation du concept afin d’inciter les opérateurs nationaux à avoir recours à cet outil », a conclu Vincent Carré. Magali GHOSN
Les statistiques en matière de propriété intellectuelle dans les pays arabes font pâle figure, selon les chiffres publiés par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle. À titre d’exemple, selon l’indice de créativité en 2004 de l’OMPI, aucun pays arabe ne figure dans le top 30 des pays recensés pour le calcul de cet indice.
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