Actualités
INDUSTRIE - 70% des projets présentés ont été intégrés à des lignes de production Lira, une initiative dédiée aux jeunes talents
le 24 novembre 2005 à 00h00
Le programme Lira, ou celui des réalisations libanaises dans la recherche industrielle, est une initiative des industriels dédiée aux jeunes talents. Le concept a pour fondement la coordination entre les universités et les secteurs productifs pour mieux répondre aux besoins du marché. L’idée, qui a vu le jour en 1997, a évolué dans les esprits de ses promoteurs et au niveau de sa concrétisation.
La 8e édition de Lira se tient depuis hier au palais de l’Unesco avec la participation des sociétés Gemayel Frères, Sakr Holding et Indevco, et en coopération avec l’Escwa et la Fondation allemande Friedrich Ebert. En termes de chiffres : 17 universités prennent part au Salon. 42 projets sont en lice pour décrocher les prix de l’innovation industrielle dans trois catégories différentes (mécanique, électrique et électromécanique).
L’idée du programme Lira n’est pas née du néant. Elle est la résultante directe de la révolution technologique et de l’abolition des frontières en matière de commerce international. Dans ce climat concurrentiel sur le double plan local et mondial, l’Association des industriels a ressenti le besoin d’établir une complémentarité entre les recherches scientifiques et le marché de la production.
« Lira vise à dévoiler aux industriels le potentiel créatif des étudiants universitaires. Au fil des ans, cette créativité s’est avérée être une source d’inventions menant à la conception de machines de production évoluées dont le coût de fabrication est inférieur à celui des équipements importés. 70 % des projets présentés depuis 1997 dans le cadre de Lira ont été intégrés à des lignes de production », a affirmé Saïd Hamadé, coordinateur du programme Lira.
Selon Nemaat Frem, directeur au sein du groupe Indevco, les industriels cherchent à travers ce programme des projets de recherches appliquées. « Nous ne sommes pas en quête de projets de recherches scientifiques théoriques. Nous souhaitons des produits industriels développés à haute valeur ajoutée », a-t-il insisté.
Des critères pointilleux de présélection des projets de recherches appliquées ont été arrêtés depuis la première édition de Lira par une commission ad hoc formée à cet effet. Par ailleurs, le protocole de coopération, signé en 2002 entre le ministère de l’Industrie, représenté à cette époque par le ministre Georges Frem, et l’Association des industriels, représentée en la personne de Jacques Sarraf, a accordé au programme Lira la priorité du soutien financier consenti par le ministère à l’association. Mais ceci est insuffisant dans la mesure où Lira ne bénéficie pas d’un budget permanent. C’est la raison pour laquelle les organisateurs du Salon s’attellent à la conclusion d’accords de coopération fixes avec des organismes économiques qui souhaiteraient investir une partie de leur budget dans la recherche scientifique.
« L’industrie est le laboratoire qui détermine l’étendue de la réussite des diplômés. L’association de l’expérience pratique à la théorie donne à l’industrie de sérieuse chances de conforter ses capacités compétitives », a souligné Nabil Gemayel, de la société Gemayel Frères. Pour encourager les participants à la 8e édition de Lira à aller encore plus de l’avant, les organisateurs de l’exposition ont prévu de récompenser l’établissement académique le plus coopérant et le meilleur professeur directeur de projet.
Liliane MOKBEL
Le programme Lira, ou celui des réalisations libanaises dans la recherche industrielle, est une initiative des industriels dédiée aux jeunes talents. Le concept a pour fondement la coordination entre les universités et les secteurs productifs pour mieux répondre aux besoins du marché. L’idée, qui a vu le jour en 1997, a évolué dans les esprits de ses promoteurs et au niveau de sa...
Les plus commentés
Retrait israélien : l’État brandit l’arme de la diplomatie, le Hezbollah ne l’entend pas de cette oreille
499 jours plus tard... le retour des habitants du Sud, la tête haute et le cœur lourd
La « résistance » bannie de la déclaration ministérielle