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Égypte - Les magistrats accusent la police de collusion avec les fauteurs de trouble Les juges appellent l’armée à l’aide pour enrayer les violences électorales

Les juges égyptiens ont demandé hier que l’armée protège les bureaux de vote lors des législatives de dimanche, accusant la police de collusion avec les hommes de main ayant troublé les étapes précédentes du scrutin, et dénonçant des violences électorales « généralisées ». « Les agressions dont ont été victimes de nombreux magistrats lors de la deuxième phase des élections ont démontré l’impuissance de la police, sinon son laxisme prémédité pour permettre aux gros bras de pénétrer dans les bureaux de vote, d’agresser les juges, de briser et incendier les urnes et de terroriser les électeurs », écrit le Club des magistrats égyptiens dans un communiqué. Selon le Club, « des groupes armés d’épées, de couteaux et de matraques ont pénétré » dimanche dernier « dans des bureaux de vote, en présence d’officiers de la police, après la fin du scrutin, et ont agressé les magistrats et tenté de leur arracher les urnes, insistant pour les transporter eux-mêmes dans les locaux où se déroulent les dépouillements ». Commencées le 9 novembre, les législatives se déroulent en trois phases devant s’achever le 7 décembre. Dimanche doit avoir lieu le second tour de la deuxième phase. Les juges sont chargés de surveiller le déroulement des opérations de vote. Plusieurs ONG ont accusé des hommes de main du Parti national démocrate (PND, au pouvoir) d’avoir été à l’origine d’un certain nombre de violences et d’intimidations constatées pendant la première phase. Elles ont renouvelé ces accusations à la suite des nouvelles violences et perturbations du scrutin qui ont fait un mort, dimanche dernier, au cours du premier tour de la seconde phase. Dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion extraordinaire de son conseil d’administration dans la nuit de mardi à mercredi, le syndicat professionnel des juges en appelle donc « aux forces armées conformément » aux dispositions du code électoral. Le Club des magistrats, qui réclame depuis plusieurs mois un amendement législatif pour garantir la séparation des pouvoirs judiciaire et exécutif, a, par ailleurs, formé un comité ad hoc pour évaluer la transparence des élections. Un membre de ce comité, Hicham Bastaouissi, a, en outre, mis en doute la neutralité de la Haute commission électorale (HCE), présidée par les ministres de la Justice et de l’Intérieur, qui gère tout le processus électoral. Jusqu’à présent, les résultats des législatives ont confirmé une percée sans précédent des Frères musulmans, mais le PND du président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis 1981, devrait maintenir sa domination sur l’Assemblée du peuple.
Les juges égyptiens ont demandé hier que l’armée protège les bureaux de vote lors des législatives de dimanche, accusant la police de collusion avec les hommes de main ayant troublé les étapes précédentes du scrutin, et dénonçant des violences électorales « généralisées ».
« Les agressions dont ont été victimes de nombreux magistrats lors de la deuxième phase des...