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Les célébrations ont pour but de mettre l’accent sur la filiation entre cet événement historique et la Cour pénale internationale L’Allemagne marque le 60e anniversaire du procès de Nuremberg

L’Allemagne a marqué hier le 60e anniversaire du début du procès de Nuremberg par une cérémonie organisée dans la salle d’audience où les alliés de la Seconde Guerre mondiale se sont réunis pour juger les dirigeants nazis. Le jugement de 22 dirigeants nazis, parmi lesquels Hermann Göring, Rudolf Hess et Joachim von Ribbentrop, s’était tenu dans cette ville bavaroise, à la fois parce qu’elle avait été le berceau du nazisme et parce que le bâtiment où a eu lieu le procès n’avait pas été endommagé par la guerre. Les célébrations allemandes ont choisi de mettre l’accent sur la filiation entre ce procès historique et la Cour pénale internationale (CPI), en dépit de la résistance américaine. Le 20 novembre 1945, un drame judiciaire d’une ampleur historique s’ouvrait dans la « salle 600 » du Palais de justice, au milieu d’une ville en ruines. Dépouillés de leurs uniformes et de leur morgue, 21 hiérarques, jadis parmi les plus puissants du régime de terreur hitlérien, devaient répondre de leurs crimes devant des juges militaires américain, soviétique, français et britannique. Les Américains, qui occupaient le sud de l’Allemagne, avaient tenu à organiser le premier véritable procès de criminels de guerre. Soixante ans après, la Cour pénale internationale (CPI), basée à La Haye et établie par le Statut de Rome (1998) fonctionne. Mais, cette fois, les États-Unis font campagne contre elle, par crainte que des Américains, en particulier des militaires, ne soient déférés devant elle pour motifs politiques. À l’époque, les Soviétiques espéraient organiser un procès spectacle et le Premier ministre britannique Winston Churchill était partisan d’exécutions sommaires, mais l’Administration américaine a bataillé pour qu’un tribunal international montre aux Allemands la signification d’une vraie justice. « Que quatre grandes nations victorieuses et blessées aient choisi de retenir la main de la justice et de soumettre volontairement leurs ennemis captifs au jugement de la loi est l’une des contributions les plus significatives que le pouvoir ait jamais fait à la raison », avait déclaré le procureur en chef américain Robert Jackson, à l’ouverture du procès. Les verdicts -qui se sont concrétisés par dix pendaisons et des peines de prison-ont finalement donné naissance aux « principes de Nuremberg », qui ont défini ce qu’était un crime de guerre, ainsi qu’au désir de créer une Cour permanente internationale. Six décennies plus tard, la CPI, jeune de trois ans, peut être saisie par les 99 États signataires du Statut de Rome. Son procureur peut également se saisir d’une affaire. Elle est le premier tribunal permanent chargé de la répression des crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide. Elle a déjà ouvert des enquêtes sur les crimes commis au Darfour (Soudan), en République démocratique du Congo (RDC) et dans le nord de l’Ouganda.
L’Allemagne a marqué hier le 60e anniversaire du début du procès de Nuremberg par une cérémonie organisée dans la salle d’audience où les alliés de la Seconde Guerre mondiale se sont réunis pour juger les dirigeants nazis. Le jugement de 22 dirigeants nazis, parmi lesquels Hermann Göring, Rudolf Hess et Joachim von Ribbentrop, s’était tenu dans cette ville bavaroise, à la fois...