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Nucléaire - Téhéran pourrait avoir remis « accidentellement » des documents compromettants à l’AIEA L’Iran met en garde contre la saisine du Conseil de sécurité

L’Iran a menacé hier de cesser la suspension de l’enrichissement d’uranium et de ne plus autoriser un contrôle poussé de son programme nucléaire si son dossier est envoyé au Conseil de sécurité. Mais il pourrait dans le même temps avoir remis « accidentellement » un document compromettant à l’AIEA. Les députés ont approuvé par 183 voix sur 197 présents le principe d’une loi selon laquelle le pays pourrait se soustraire à un régime renforcé de contrôle de ses activités nucléaires et reprendre l’enrichissement d’uranium si son dossier était envoyé devant le Conseil de sécurité de l’ONU. Le texte voté par le Parlement prévoit que « si le dossier nucléaire iranien est envoyé pour saisie ou pour information au Conseil de sécurité de l’ONU, Téhéran sera tenu de mettre en œuvre les programmes de recherche et d’exécution scientifiques pour garantir le respect des droits du peuple iranien conformément au Traité de non-prolifération (TNP) ». Il s’agit d’une menace non dissimulée de représailles, avant que le Conseil des gouverneurs de l’AIEA ne se penche à nouveau sur le dossier iranien à partir de jeudi à Vienne et décide d’un éventuel renvoi de l’Iran devant le Conseil de sécurité. La loi n’a cependant été adoptée que dans ses grandes lignes et doit encore être débattue dans le détail par les députés, puis passer par les institutions de contrôle législatif. Ce n’est en tout cas pas la première fois que le Majlis approuve de tels textes avant une échéance délicate. Mais l’Iran pourrait avoir remis accidentellement à des inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) un document décrivant la manière de fabriquer le « cœur explosif » d’une bombe atomique, ont déclaré hier des diplomates. « Il est un peu déroutant qu’ils aient donné le document » aux inspecteurs de l’Agence, s’étonne ainsi un responsable. Selon d’autres, ces instructions se trouvaient dans un ensemble de documents que l’AIEA avait demandés aux Iraniens, mais n’ayant pas de rapport avec eux. Le vice-président de l’Agence de l’énergie nucléaire iranienne, Mohammed Saïdi, a déclaré samedi à Téhéran que la remise du document prouvait la sincérité de l’Iran, en informant avec une « transparence complète » sur son programme nucléaire controversé. Le texte ne fournissait pas cependant « un procédé détaillé » de fabrication d’un engin nucléaire, mais était une sorte de guide pour procéder étape par étape, à partir de l’uranium à l’état gazeux, à la fabrication de deux demi-sphères d’uranium enrichi. Les bombes atomiques sont principalement composées de deux demi-sphères de matières fissiles, qui atteignent leur masse critique lorsqu’elles sont mises en contact par l’intermédiaire d’explosifs classiques. Par ailleurs, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Hamid Reza Assefi, a déclaré que l’Iran avait refusé l’accès du site militaire de Lavizan aux inspecteurs de l’AIEA. Téhéran affirme en effet que le site de Lavizan ne tombe pas sous le coup du TNP car il n’y mène pas d’activités nucléaires, contrairement à ce que soupçonne une partie de la communauté internationale.
L’Iran a menacé hier de cesser la suspension de l’enrichissement d’uranium et de ne plus autoriser un contrôle poussé de son programme nucléaire si son dossier est envoyé au Conseil de sécurité. Mais il pourrait dans le même temps avoir remis « accidentellement » un document compromettant à l’AIEA.
Les députés ont approuvé par 183 voix sur 197 présents le principe d’une...