Au premier jour de la deuxième phase de ce scrutin, le chauffeur d’un candidat indépendant, dissident du parti du président Moubarak, a été battu à mort à Alexandrie, le grand port du nord...
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Arrestation de près de quatre cents partisans des Frères musulmans Un mort et des violences en série lors du deuxième round des législatives en Égypte
le 21 novembre 2005 à 00h00
Les législatives en Égypte ont connu leur premier mort hier alors qu’une vague d’arrestations témoigne de la volonté du régime de Hosni Moubarak d’endiguer la montée des Frères musulmans.
Au premier jour de la deuxième phase de ce scrutin, le chauffeur d’un candidat indépendant, dissident du parti du président Moubarak, a été battu à mort à Alexandrie, le grand port du nord et deuxième ville du pays. Mohammed Khalil est mort à son arrivée à l’hôpital de Ras el-Tine (est d’Alexandrie), a indiqué une source hospitalière. Le ministère de l’Intérieur a confirmé son décès. Le responsable d’une ONG locale a mis en cause des hommes de main du Parti national démocrate (PND, au pouvoir) dans cette altercation mortelle, la première depuis le début des élections, le 9 novembre.
Toujours à Alexandrie, un candidat indépendant, Seif Eddine al-Kabbari, un dissident du PND, a été poignardé au ventre, mais ses jours ne paraissaient plus en danger dans la soirée, selon des sources de sécurité.
Avant même l’ouverture du scrutin, près de quatre cents membres des Frères musulmans ont été arrêtés dans différentes localités à travers le pays, alors qu’une percée islamiste avait constitué le fait marquant de la première phase électorale.
Si le PND, qui dominait à 80 % l’Assemblée sortante, a gagné 112 sièges sur 164 en jeu lors de la première des trois phases des législatives, les Frères musulmans ont doublé leur score, avec déjà 34 sièges, un record historique.
Des ONG locales, présentes dans les circonscriptions, ont fait état de scènes de violence et d’intimidation quasi généralisées, impliquant des hommes de main, certains armés, du parti au pouvoir. Le ministère de l’Intérieur, qui confirme un certain nombre d’incidents, tout en les imputant implicitement aux Frères musulmans, affirme que les forces de sécurité comptent plusieurs blessés dans leurs rangs. « La situation empire », a affirmé Cherif Mansour, un responsable du centre Ibn Khaldoun, une ONG réputée, alors que Ghada Chahbandar, présidente de l’ONG Shayfeencom, faisait état d’une « escalade de violence ». Selon des sources de sécurité, les arrestations ont eu lieu à Alexandrie ainsi qu’à Port-Saïd, Gharbiya, au nord, à Louxor et dans le Fayoum, au sud du Caire. « Cette vague d’arrestations prouve la volonté du PND d’interférer dans les élections », a affirmé à l’AFP le porte-parole des Frères musulmans, Essam al-Eryane, « mais nous insistons pour que le scrutin se poursuive ».
Un correspondant de l’AFP à Alexandrie a été témoin de la présence en grand nombre d’hommes de main avinés, bouclant des centres de vote dans le quartier de Karmouz. « Ce qui arrive aujourd’hui ici dépasse l’imagination », a déclaré à l’AFP Mahmoud Attiyah, un candidat des Frères musulmans dans cette ancienne cité cosmopolite devenue une ville sous grande influence islamiste. Selon un correspondant de l’AFP à Ismaïliya (Nord), il y a eu également 4 blessés dans ce port à la suite d’une bagarre entre partisans armés tant du PND que des Frères musulmans. Selon des témoins, une bagarre a aussi éclaté à Port-Saïd, entre partisans du PND et islamistes, faisant un nombre indéterminé de blessés.
Pour cette deuxième phase, 144 sièges sont à pourvoir dans 9 gouvernorats, avec 1 779 candidats. Il restera 136 sièges pour la dernière phase du scrutin, qui se tiendra les 1er et 7 décembre. Dix sièges seront attribués par M. Moubarak pour compléter une Assemblée de 454 députés.
Les législatives en Égypte ont connu leur premier mort hier alors qu’une vague d’arrestations témoigne de la volonté du régime de Hosni Moubarak d’endiguer la montée des Frères musulmans.
Au premier jour de la deuxième phase de ce scrutin, le chauffeur d’un candidat indépendant, dissident du parti du président Moubarak, a été battu à mort à Alexandrie, le grand port du nord...
Au premier jour de la deuxième phase de ce scrutin, le chauffeur d’un candidat indépendant, dissident du parti du président Moubarak, a été battu à mort à Alexandrie, le grand port du nord...
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