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Actualités - CHRONOLOGIE

Sharon maintient le suspense sur sa décision de quitter le Likoud La démission des travaillistes met fin au gouvernement d’union en Israël

Le Parti travailliste israélien a décidé dimanche soir de quitter le cabinet d’Ariel Sharon, mettant un terme à une cohabitation de dix mois avec le Likoud, la principale formation de droite. Hier matin, M. Sharon avait réuni ce cabinet pour la dernière fois, maintenant le suspense sur sa décision de quitter le Likoud pour se présenter aux prochaines législatives à la tête d’un nouveau parti de centre-droit. Réuni à Tel-Aviv, le comité central du Parti travailliste a voté à main levée, à l’unamité, le retrait de ses ministres participant au cabinet d’union. Longtemps ovationné, le nouveau numéro un travailliste, le chef de la centrale syndicale Histadrout, Amir Peretz, a dressé pour la première fois les grandes lignes de son programme politique. M. Peretz s’est déclaré pour un retrait des territoires palestiniens occupés, pour un règlement de paix qui « préserverait les intérêts des deux peuples » et pour la création d’un État palestinien aux côtés d’Israël. « Nous devons nous sortir des sables mouvants que sont les territoires palestiniens », a-t-il dit, soulignant qu’un tel retrait était une « nécessité nationale de premier plan » pour Israël. Il a par ailleurs réaffirmé la position traditionnelle du Parti travailliste contre un retrait de Jérusalem-Est annexée, proclamant que « Jérusalem unifiée » devait rester sous souveraineté israélienne, et il a rejeté toute reconnaissance par Israël d’un droit au retour des réfugiés palestiniens de 1948. Il a appelé l’électorat populaire du parti Likoud (droite) de M. Sharon à « rallier l’alliance sociale » sous direction travailliste. Fait sans précédent, l’ancien numéro un travailliste Shimon Peres, vice-Premier ministre, rival malheureux de M. Peretz aux primaires du 9 novembre, ne participait pas à la réunion du comité central. Les travaillistes ont huit ministres et trois vice-ministres au gouvernement. Tous ont déjà signé la semaine dernière leurs lettres de démission, à la demande de M. Peretz et pourraient les remettre dès lundi. Leur démission deviendrait alors effective dans les 48 heures. M. Peretz, élu le 9 novembre à la tête du Parti travailliste, avait aussitôt annoncé qu’il mettrait fin à la participation de sa formation au gouvernement Sharon et a depuis œuvré activement en faveur d’élections anticipées. Mercredi, le Parlement doit voter avec le soutien des travaillistes une loi pour sa dissolution, et des élections anticipées devraient être tenues en conséquence en février-mars, alors que la législature devait normalement s’achever en novembre 2006 La majorité absolue (61 députés sur un total de 120) requise pour dissoudre le Parlement est réunie. Les travaillistes ont rallié la coalition gouvernementale pour permettre l’application du plan de retrait de la bande de Gaza et de quatre colonies enclavées dans le nord de la Cisjordanie. Épaulé par les travaillistes, M. Sharon a appliqué ce plan en septembre en évacuant les quelque 8 000 colons de la bande de Gaza et en faisant raser leurs 21 implantations, malgré la vive opposition de l’aile dure de son parti. Selon les sondages, M. Sharon est la personnalité politique la plus populaire en Israël. Il envisage de créer un nouveau parti de centre-droit aux prochaines élections, qui pourrait menacer sérieusement le Likoud, dont il fut l’un des fondateurs il y a plus de trois décennies. En Conseil des ministres, M. Sharon a laissé entendre hier qu’il poursuivrait sa collaboration avec Shimon Peres (82 ans) alimentant les spéculations sur un tandem entre les deux hommes à la tête d’une nouvelle formation politique.
Le Parti travailliste israélien a décidé dimanche soir de quitter le cabinet d’Ariel Sharon, mettant un terme à une cohabitation de dix mois avec le Likoud, la principale formation de droite.
Hier matin, M. Sharon avait réuni ce cabinet pour la dernière fois, maintenant le suspense sur sa décision de quitter le Likoud pour se présenter aux prochaines législatives à la tête d’un...