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Les yeux rivés sur le politique, la Bourse de Beyrouth perd du terrain

La Bourse de Beyrouth a fini la semaine dernière en baisse, affectée par l’assombrissement du climat sociopolitique entourant le pays à la suite des incitations syriennes à la grève et à la chute du gouvernement sur fond de renchérissement du mazout. De plus, la persistance des divergences au sujet de l’application de la décision 1559 du Conseil de sécurité de l’ONU a également rendu la situation encore plus explosive. Et bien que le Conseil des ministres soit parvenu à ramener le problème du mazout à ses dimensions réelles en décidant de le subventionner pour trois mois, il n’a guère réussi à désamorcer l’autre bombe à retardement que constitue le désarmement des milices. Dans ce contexte, il n’est guère surprenant que les opérateurs optent pour la prudence dans la mesure où toute dégradation politique de la situation intérieure est censée compromettre les perspectives d’investissement et de placement dans des actifs libanais. Solidere, la société chargée du développement et de la reconstruction du centre-ville de Beyrouth, a été la principale victime de ce changement d’atmosphère. Cela d’autant que le comité des ayants droit dans cette région de la capitale a appelé au boycott de l’assemblée générale de cette société devant se tenir le 28 novembre, pour protester, entre autres, contre le projet d’allongement de 25 à 50 ans de la durée de vie de la société, estimant que son existence est « provisoire ». Les actions A et B de cette société ne tardaient pas à en souffrir, fléchissant de 13,55 $ et de 13,57 $ jusqu’à 13,14 $ et 13,09 $ avant de terminer la semaine à 13,44 $ (—0,81 %) et à 13,53 $ (-0,29 %) respectivement sur des ajustements de portefeuilles à la veille du long week-end de l’indépendance. Ce mouvement s’est produit dans des volumes d’affaires relativement étoffés, portant sur 366 238 actions des deux catégories d’une valeur boursière de 4 876 140 $, soit 63,63 % de l’ensemble du marché. Pourtant, le compartiment des bancaires, qui a représenté 33,37 % de la cote avec 308 684 titres négociés d’une valeur de 2 557 378 $, s’est montré mieux orienté. C’est ainsi qu’à l’exception des certificats GDR de la Blom Bank qui ont reculé de 54 $ à 53 $ (-1,85 %), ceux de la Banque Audi ont progressé de 48,05 $ à 48,50 $ (+0,94 %) ainsi que les actions ordinaires de la Byblos Bank (ex. droit) de 1,63 $ à 1,64 $ (+0,61 %) et les actions préférentielles de la même banque de 100,60 $ à 102,50 $ (+1,88 %). Par ailleurs, on a relevé la hausse de 2,21 % de 121 070 actions de Holcim de 1,36 $ à 1,39 $ (+2,21 %) et la baisse de 900 parts du Beirut Golden Income de 112 500 LL à 110 500 LL (-1,77 %). Au total, 796 892 titres d’une valeur de 7 663 776 $ ont été négociés la semaine dernière contre 2 473 012 titres d’une valeur de 14 859 171 $ la semaine qui l’a précédée. Pour ce qui est de l’indice BLOM des valeurs libanaises, il a dû abandonner 0,31 % en affichant 1 018,27 points contre 1 021,49 points pendant la même période. E.K.

La Bourse de Beyrouth a fini la semaine dernière en baisse, affectée par l’assombrissement du climat sociopolitique entourant le pays à la suite des incitations syriennes à la grève et à la chute du gouvernement sur fond de renchérissement du mazout. De plus, la persistance des divergences au sujet de l’application de la décision 1559 du Conseil de sécurité de l’ONU a également...