À la galerie Agial, jusqu’au 26 novembre Les derviches tourneurs de Munira al-Kazi

Dans un kaléidoscope de couleurs et une variation sur un même thème, les œuvres de Munira al-Kazi s’affichent jusqu’au 26 novembre à la galerie Agial. De Londres à New Delhi et du musée Guggenheim (New York) à la Bear Lane Gallery (Londres), l’artiste s’est amusée à enchaîner techniques et nouveautés. Ses expositions, toujours attendues, témoignent d’un désir de renouvellement, de bain de jouvence. Après des études à la School of Art & Design à Londres, al- Kazi multiplie ses activités artistiques et finit par s’installer en Angleterre où elle monte son propre atelier. Dans les années 70, elle arrive à s’extraire de la grisaille de Londres pour mettre le cap sur l’Espagne ensoleillée. Emménageant dans sa villa d’Ibiza, la dessinatrice et graphiste abandonne pour quelque temps les méthodes traditionnelles pour explorer un nouvel univers. Un graphisme sur ordinateur qu’elle va transposer sur toile, dévoilant une cinétique et un mouvement inégalés dans les méthodes anciennes. Plus de vingt-cinq toiles qui traduisent en numérique l’exploitation du thème des derviches sous plusieurs angles. Pour l’œil non averti, ce serait des coquelicots qui ouvrent leurs corolles ou encore un tournoiement de lignes à l’infini. Ce n’est en fait que l’expression prolifique d’une artiste curieuse et versatile qui n’a jamais arrêté de s’intéresser aux nouvelles perspectives de l’art générées par les techniques modernes. C.K.