Actualités
Damas veut promouvoir le QG onusien du Golan ; aucun commentaire officiel de New York jusque tard dans la nuit Début de dialogue entre Mehlis et Daoudi à Barcelone sur le lieu d’interrogatoire des six officiers syriens
le 19 novembre 2005 à 00h00
Le patron de la commission d’enquête internationale sur l’assassinat de Rafic Hariri, Detlev Mehlis, et le conseiller juridique du ministère syrien des Affaires étrangères, Riad Daoudi, se sont rencontrés hier à Barcelone. Le but de cette réunion : parvenir à un accord sur le lieu de l’interrogatoire des six officiers syriens que le juge allemand souhaite entendre. « Les discussions porteront sur la proposition syrienne visant à ce que Mehlis interroge les responsables syriens en question dans les locaux de l’ONU (Fnuod), déployés sur la ligne de cessez-le-feu entre la Syrie et Israël, sur le plateau du Golan », a indiqué une source autorisée à Damas citée par Reuters. C’est d’ailleurs ce qu’avait écrit hier matin, toujours selon une source syrienne, notre confrère al-Hayat.
Cette rencontre a été confirmée en soirée par un diplomate cité par l’AFP et qui a requis l’anonymat ; il a dit que les deux hommes sont parvenus à engager un dialogue à ce sujet, sans plus de précisions. Rappelons que Riad Daoudi était venu à Beyrouth il y a une dizaine de jours pour proposer à Detlev Mehlis un autre lieu que le QG onusien de Monteverde, mais ce dernier s’était montré intransigeant. Le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, a lui aussi confirmé, hier, la réunion de Barcelone, démentant toute médiation de Kofi Annan entre le président syrien Bachar el-Assad et Detlev Mehlis. Il a indiqué en revanche que les deux hommes se sont parlé au téléphone à plusieurs reprises, la dernière conversation entre eux datant de mercredi soir. Selon le porte-parole du patron de l’ONU, le n° 1 syrien a réaffirmé à son interlocuteur la volonté de son pays à coopérer avec la commission internationale ; quant à Kofi Annan, il a martelé à l’adresse de Bachar el-Assad que dans ce dossier, c’est Detlev Mehlis qui fait autorité, qu’il est le responsable et que c’est lui qui décide.
Interrogé tard en soirée par L’Orient-Le Jour sur le déroulement des discussions Mehlis-Daoudi en Espagne, le porte-parole de Kofi Annan, Farhan Haq, n’a pas pu être en mesure d’apporter le moindre détail. « M. Mehlis ne nous a fourni aucune information », a-t-il affirmé, refusant de donner quelque pourcentage de chance que ce soit au succès de la proposition syrienne sur le QG onusien du Golan.
Sur un autre plan, signalons que l’ambassadeur américain aux Nations unies, John Bolton, a demandé de nouveau à la Syrie de tout faire pour permettre au juge allemand de poursuivre son enquête. Il a rappelé que la résolution 1636 de l’ONU est très claire, et qu’elle appelle explicitement à une coopération « immédiate et totale » de la Syrie avec la commission internationale. John Bolton en a profité pour souhaiter que tous les obstacles qui entravent l’action de Detlev Mehlis disparaissent le plus rapidement possible.
Sur le plan local, signalons enfin que le premier juge d’instruction militaire, Rachid Mezher, a terminé hier ses enquêtes dans le dossier des opérations terroristes et des tentatives d’attentats. Le juge Mezher a transféré le dossier au parquet général militaire, afin d’entamer son examen de fond. Sept personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette affaire, rappelle-t-on.
Le patron de la commission d’enquête internationale sur l’assassinat de Rafic Hariri, Detlev Mehlis, et le conseiller juridique du ministère syrien des Affaires étrangères, Riad Daoudi, se sont rencontrés hier à Barcelone. Le but de cette réunion : parvenir à un accord sur le lieu de l’interrogatoire des six officiers syriens que le juge allemand souhaite entendre. « Les...
Les plus commentés
Comment les Arabes peuvent-ils dire non à Trump ?
La survie politique, nouvelle priorité du Hezbollah
Salam : « Nous devons rétablir l'autorité de l’État sur tout le territoire »