ÉNÉRGIE
Qatar et les États-Unis lancent la plus grande raffinerie de gaz liquéfié du monde
le 19 novembre 2005 à 00h00
Le lancement par les États-Unis et le Qatar d’un projet commun de « la plus grande raffinerie de gaz naturel liquéfié au monde », d’une valeur de 14 milliards de dollars, consacre une union stratégique économique et politique entre les deux pays, engageant Washington à parier sur la stabilité du Qatar.
Ce projet est développé par Qatar Petroleum (70 %) et ExxonMobil Ras Laffan III Limited (30 %), une filiale de ExxonMobil, avec l’ambition de produire 77 millions de tonnes de gaz naturel à l’avènement de l’année 2010.
« RasGas-3 fournira 15,6 millions de tonnes de gaz naturel liquide à travers deux lignes de production, dont la première sera opérationnelle durant le deuxième semestre de 2008 », précise un communiqué distribué lors de la cérémonie de signature.
L’accord, signé mardi à l’occasion de la visite à Doha du secrétaire d’État américain à l’Énergie Samuel Bodman, stipule que « les États-Unis importent du Qatar de 25 à 30 % de leurs besoins en gaz naturel liquide », a déclaré le ministre qatari du Pétrole, Abdallah ben Hamad al-Attiya.
Le projet doit fournir du gaz naturel principalement aux États-Unis, à partir de 2008 pour une période de 25 ans, selon un communiqué de RasGas. « Les États-Unis savent ainsi qu’ils peuvent parier sur la stabilité du Qatar », estime l’ex-ministre de l’Information Hamad al-Kaouari.
Le Qatar est doté de réserves de gaz naturel évaluées à plus de 25 000 milliards de m3, le troisième au monde après la Russie et l’Iran. Misant sur cette richesse gazière, le Qatar s’est fixé pour objectif de devenir le premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié et s’est engagé dans un ambitieux programme d’industrialisation.
« Washington est ainsi certain que le gaz du Qatar peut assurer l’approvisionnement du marché américain à très long terme », estime l’analyste Hassan Abou Arafat.
« L’accord est un pas stratégique d’une extrême importance et qui ne peut être dissocié du partenariat politique entre les deux pays », a ajouté M. Abou Arafat, rédacteur économique au journal qatari al-Charq.
L’émir du Qatar Hamad ben Khalifa al-Thani avait déclaré, il y a deux ans, que « les investissements américains au Qatar ont grimpé durant la dernière décennie de 300 millions de dollars à 30 milliards de dollars », chiffre en constante augmentation.
Le lancement par les États-Unis et le Qatar d’un projet commun de « la plus grande raffinerie de gaz naturel liquéfié au monde », d’une valeur de 14 milliards de dollars, consacre une union stratégique économique et politique entre les deux pays, engageant Washington à parier sur la stabilité du Qatar.
Ce projet est développé par Qatar Petroleum (70 %) et ExxonMobil Ras Laffan...
Cet article est réservé aux abonnés. Abonnez-vous pour 1$ et accédez à une information indépendante.
Dans votre abonnement numérique : la version PDF du quotidien L’Orient-Le Jour, des newsletters réservées aux abonnés ainsi qu'un accès illimité à 3 médias en ligne : L’Orient-Le Jour, L’Orient Today et L’Orient Littéraire.
Les plus commentés
Comment les Arabes peuvent-ils dire non à Trump ?
Le CPL hors du gouvernement, mais pas de la vie politique ?
Affrontements à la frontière libano-syrienne : nouveau revers pour le Hezbollah ?