L’état-major républicain s’est rallié à une proposition de l’opposition démocrate en sommant...
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Face au feu roulant des critiques, Bush sur la défensive La guerre en Irak plus que jamais contestée à Washington
le 19 novembre 2005 à 00h00
La contestation de la guerre en Irak a atteint cette semaine un niveau sans précédent à Washington, où le Sénat a sommé George W. Bush de présenter une stratégie, tandis qu’un élu respecté, ancien marine, demandait un « retrait immédiat » des soldats américains.
L’état-major républicain s’est rallié à une proposition de l’opposition démocrate en sommant l’Administration de présenter une stratégie pour l’Irak, dans la perspective d’un retrait à terme des 140 000 militaires américains déployés dans ce pays.
Par 79 voix contre 19, le Sénat a ainsi solennellement affirmé mardi que « 2006 devait être une année de transition significative vers la pleine souveraineté irakienne ». Le Sénat a cependant renoncé à demander un calendrier de retrait, aussi souple fut-il, demandé par les démocrates. Le président, qui refuse catégoriquement tout calendrier, a trouvé là un motif de consolation. Car pour la Maison-Blanche et les républicains, les démocrates n’ont qu’une stratégie : « Arrêter les frais et décamper », autant dire la « reddition » face aux « terroristes ». Mais cette description est fermement contestée par les partisans d’un calendrier de retrait, qui insistent pour lier un retour progressif des troupes à des progrès mesurables sur le terrain.
Pour l’instant, un seul élu, le démocrate John Murtha, ancien marine engagé en Corée et au Vietnam, parlementaire depuis plus de 30 ans, a demandé avec émotion le « retrait immédiat » des troupes – une option exclue par la plupart des experts.
L’un d’eux, Michael O’Hanlon, de la Brookings Institution, souligne même le danger pour les démocrates de se laisser dépeindre comme les partisans d’un retrait rapide.
« Si les démocrates penchent pour un retrait complet à court terme, ils rendront service à Bush en lui offrant une façon de présenter sa politique comme meilleure que les alternatives », estime M. O’Hanlon.
Le feu roulant de critiques a mis le président Bush sur la défensive. Il multiplie les attaques contre une opposition démocrate qu’il accuse de « vouloir réécrire l’histoire » en remettant en cause les justifications de la guerre.
Le vice-président Dick Cheney a poussé l’attaque jusqu’à l’insulte, lors d’un dîner de sympathisants mercredi soir. Regrettant des entorses à la « vérité » et à la « bonne foi », M. Cheney a lancé : « Le président et moi ne pouvons pas empêcher certains hommes politiques de perdre leur mémoire, ou de ne rien avoir dans le ventre, mais nous ne les laisserons pas réécrire l’histoire. »
La contestation de la guerre en Irak a atteint cette semaine un niveau sans précédent à Washington, où le Sénat a sommé George W. Bush de présenter une stratégie, tandis qu’un élu respecté, ancien marine, demandait un « retrait immédiat » des soldats américains.
L’état-major républicain s’est rallié à une proposition de l’opposition démocrate en sommant...
L’état-major républicain s’est rallié à une proposition de l’opposition démocrate en sommant...
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