Le Conseil des ministres décide de soutenir le prix du combustible
Privé de l’arme du mazout, le Hezbollah
se rabat à nouveau sur la 1559
le 18 novembre 2005 à 00h00
La formation intégriste s’en prend à Gambari, accusé d’œuvrer
à l’établissement d’une « tutelle étrangère sur le Liban »
L’équation était simple : utiliser une revendication socio-économique pour faire tomber un Premier ministre et son gouvernement en raison de leurs options bien trop souverainistes et libanaises pour plaire à la Syrie. Damas en rêvait, le quotidien Techrine avait harangué les foules, le Hezbollah et le mouvement Amal auraient pu être l’instrument parfait de l’opération, et la crise du mazout constituait l’arme parfaite pour que le stratagème se déroule à la perfection…
Sauf qu’il n’en sera pas ainsi. Et pour cause : le Conseil des ministres, dans le cadre d’une réunion marquant hier le grand retour des ministres des deux formations chiites, a désamorcé la bombe à retardement, décidant de subventionner pour trois mois le bidon du mazout, sous prétexte qu’il s’agit là d’une question nationale qui préoccupe l’ensemble des Libanais.
Le Hezbollah a donc obtenu gain de cause, mais la majorité parlementaire l’a finalement tiré d’un bien mauvais pas parce qu’il a été placé dans l’embarras par Techrine. Il reste que le compromis gouvernemental pourrait être de pure forme, et la confrontation entre le parti de Dieu et le Premier ministre Fouad Siniora pourrait reprendre de plus belle à la prochaine occasion. D’ailleurs, privée de l’arme du mazout, la formation chiite est bien vite revenue à la charge, par la voix du chef de son bloc parlementaire, Mohammed Raad, pour s’en prendre au Premier ministre, mais cette fois sur fond de la 1559, alors que le député Ali Ammar dirigeait son tir contre Ibrahim Gambari, accusé d’œuvrer pour « établir une tutelle officielle étrangère sur le Liban ».
La formation intégriste s’en prend à Gambari, accusé d’œuvrer
à l’établissement d’une « tutelle étrangère sur le Liban »
L’équation était simple : utiliser une revendication socio-économique pour faire tomber un Premier ministre et son gouvernement en raison de leurs options bien trop souverainistes et libanaises pour plaire à la Syrie. Damas en rêvait, le quotidien...
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