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Droits de l’homme - Conférence à Beyrouth pour décider d’une stratégie en vue de lutter contre le fléau Treize millions d’enfants sur le marché du travail des pays arabes, dont le Liban

Un atelier de travail national a été inauguré hier à l’hôtel Le Bristol, s’insérant dans le cadre de la coopération technique entre le ministère du Travail et l’Organisation mondiale du travail (OIT) dans le domaine de la lutte contre le travail des enfants. Au cours des interventions, Nabil Watfa, directeur du projet de lutte contre le travail des enfants à l’OIT, a évoqué un chiffre qui se passe de commentaires : treize millions d’enfants sont exploités sur le marché du travail dans le monde arabe, dont le Liban. Les raisons mises en évidence par les intervenants allaient du cercle vicieux de la pauvreté aux difficultés de scolarisation. Le ministre du Travail, Trad Hamadé, a assuré que le ministère accordait une grande importance à cette question. « Le comité de travail sur les enfants a présenté plusieurs propositions dont il serait possible de réaliser certaines », a-t-il précisé. Il a ajouté que chaque enfant devait bénéficier d’un banc d’école, et que la collaboration entre les ministères de l’Éducation et du Travail devrait permettre de réaliser cet objectif. Ghassan Ghosn, président de la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL), a mis l’accent sur la pauvreté des parents, principal facteur qui les poussent à sortir leurs enfants de l’école et les lancer précocement sur le marché du travail. Il a proposé « la création d’une cellule de travail pour suivre cette affaire et interdire l’exploitation des enfants pauvres ». Il a également suggéré l’organisation d’ateliers de travail pour mettre en commun les expertises permettant de faire face à ce fléau qui frappe le tiers-monde. La pauvreté et les offres d’emplois insuffisantes ou non satisfaisantes ont également été évoquées par Fady Abboud, président de l’Association des industriels. M. Abboud a insisté sur le fait que renforcer et dynamiser le secteur de l’industrie, qui souffre de nombreux maux, notamment la concurrence déloyale de produits bon marché, équivaut à améliorer le marché du travail pour des pères qui auraient ensuite moins de peine à scolariser leurs enfants. Il a également revendiqué l’adoption de lois pour interdire l’importation à partir de pays qui emploient des enfants dans leurs usines. Enfin, M. Watfa, qui prononçait le mot de l’OIT, a rappelé le cadre international de la lutte contre le travail des enfants, soulignant que le programme international créé dans cet objectif par l’OIT a commencé en 1992. Il a estimé que la première étape de l’implantation de ce programme au Liban, qui s’est achevée en 2004, a connu un succès qui a conduit à l’élaboration d’un nouveau projet financé par le ministère américain du Travail, des ONG et des organisations internationales. Ce projet s’articule autour de plusieurs paramètres, comme la sécurité, la santé professionnelle, la formation, l’amélioration des lois de travail ainsi que la qualité de l’éducation, etc.
Un atelier de travail national a été inauguré hier à l’hôtel Le Bristol, s’insérant dans le cadre de la coopération technique entre le ministère du Travail et l’Organisation mondiale du travail (OIT) dans le domaine de la lutte contre le travail des enfants. Au cours des interventions, Nabil Watfa, directeur du projet de lutte contre le travail des enfants à l’OIT, a évoqué un...