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Présidence - Le chef de l’État a conféré à Tunis avec Bouteflika, Abbas et le chef de la délégation iranienne Lahoud : L’affaiblissement d’une communauté est un affaiblissement pour tous les Libanais

Tunis, de Scarlett HADDAD «L’Algérie se tient aux côtés du Liban et fera de son mieux pour aider ce pays frère qui doit rester un modèle pour tous les pays de la région. » C’est par ces termes que le président algérien, Abdel Aziz Bouteflika, a évoqué la situation libanaise avec le président Émile Lahoud, au cours de leur entretien, au Palais des Congrès de Tunis, en marge du Sommet mondial sur la société de l’information. L’entretien entre les deux chefs d’État, qui s’est déroulé avant que Lahoud ne prononce son discours et auquel a assisté le ministre des Affaires étrangères Faouzi Salloukh, est d’autant plus important que l’Algérie est membre du Conseil de sécurité de l’ONU. Et au cours de la dernière réunion de ce Conseil consacrée au dossier libano-syrien, l’Algérie avait insisté pour adoucir la formulation de la résolution 1636, de manière à ne pas trop heurter les Syriens et à leur donner du temps. Entre les deux hommes, qui se connaissent depuis longtemps, l’entretien a donc été cordial, mais il a surtout abordé les questions importantes directement et en profondeur. Ni le président Lahoud ni son homologue algérien ne manient la langue de bois. Et Lahoud a exposé très clairement à son interlocuteur l’importance de l’unité nationale interne pour pouvoir affronter l’étape actuelle. Selon lui, toutes les démarches des pays arabes amis et de la communauté internationale, en général, doivent aller dans cette direction. Le président Lahoud a aussi expliqué au président Bouteflika que les Libanais sont conscients du fait que l’affaiblissement d’une communauté est un affaiblissement pour tous. Par conséquent, personne ne devrait miser sur les dissensions confessionnelles ou communautaires. Le président Lahoud s’est aussi entretenu avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, en présence, côté libanais, des ministres Rizk et Salloukh, et côté palestinien, du ministre Nabil Chaath. Là aussi, les relations libano-palestiniennes ont été longuement évoquées, ainsi que les circonstances actuelles que traverse le Liban. Abbas a répété que les Palestiniens respectent la loi libanaise et les deux parties ont estimé que le dialogue est la meilleure façon de résoudre les problèmes en suspens. Le président Lahoud a d’ailleurs considéré que l’entretien était franc et cordial et qu’en somme, Palestiniens et Libanais ont une longue histoire ensemble. Le président libanais a aussi reçu le président de la délégation iranienne, le ministre des Télécommunications, qui a rappelé que « l’Iran se tient aux côtés du Liban et de la Syrie, face aux pressions actuelles ». Enfin, le président Lahoud a assisté mercredi au dîner offert par le président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali en l’honneur des chefs des délégations participant au sommet mondial et il a eu des échanges cordiaux avec la plupart des présents. Rappelons que le ministre israélien des AE, Sylvan Shalom, qui participait aux séances du sommet, était assez ostracisé, la plupart des délégations arabes ne souhaitant pas frayer avec lui – la Tunisie elle-même était assez gênée et affirmait que c’était l’ONU qui avait adressé les invitations à ce sommet. Mais la présence d’une délégation israélienne à Tunis reste une première… Qui n’a pas été vraiment concluante.
Tunis, de Scarlett HADDAD

«L’Algérie se tient aux côtés du Liban et fera de son mieux pour aider ce pays frère qui doit rester un modèle pour tous les pays de la région. » C’est par ces termes que le président algérien, Abdel Aziz Bouteflika, a évoqué la situation libanaise avec le président Émile Lahoud, au cours de leur entretien, au Palais des Congrès de Tunis, en marge...