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L’élargissement des prérogatives de Pedersen a suscité de nombreuses interrogations Pour l’ONU, le dossier libanais est indivisible

La décision du secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, d’élargir les prérogatives de son représentant au Liban-Sud, le diplomate norvégien Geir Pedersen, pour englober tout le Liban a suscité de nombreuses interrogations dans les milieux politiques libanais où l’on s’est notamment interrogé sur le point de savoir si cette mesure vise dans sa finalité à internationaliser la crise libanaise. De sources diplomatiques bien informées, on a indiqué qu’il ne faut pas accorder à l’élargissement des prérogatives de M. Pedersen plus d’importance que cette décision ne le mérite et qu’il ne faut pas non plus la sous-estimer car elle reflète l’intérêt que l’organisation internationale porte à la situation au Liban, dans son ensemble et à tous les nivaux et non pas seulement au Liban-Sud. De mêmes sources, on a indiqué que M. Annan avait adressé au chef de la diplomatie, Faouzi Salloukh, une lettre dans laquelle il avait expliqué les raisons de l’élargissement des prérogatives de son représentant au sud, précisant que cette décision vise à « cooordonner toutes les activités politiques de l’ONU, étant donné leur accroissement et les relations entre les agences relevant des Nations unies ». M. Annan ajoute que M. Pedersen est devenu son représentant personnel au Liban, et qu’il en a averti le président et les membres du Conseil de sécurité. Le secrétaire général adjoint de l’ONU au Liban, Ibrahim Gambari, a pour sa part expliqué que cette décision a été prise « après plusieurs pourparlers, lorsque nous avons constaté que nous ne pouvons pas dissocier le dossier du Liban-Sud de ce qui se passe dans le reste du pays ». « Lorsque nous parlons de la souveraineté, de l’indépendance et de la stabilité libanaise, c’est de tout le Liban que nous parlons et non pas d’une seule partie. Aussi, avons-nous discuté au sein des Nations unies des moyens de soutenir ces objectifs », a-t-il dit. Selon les mêmes sources, M. Annan apprécie particulièrement la compétence et l’expérience de M. Pedersen qui se sont manifestées depuis qu’il était directeur du bureau Asie et Pacifique au sein du département des Affaires politiques au sein de l’ONU durant les deux dernières années. C’est en cette qualité qu’il a travaillé dans le cadre des dossiers de l’Irak et du processus de paix au Moyen-Orient. Avant d’adhérer à l’ONU, M. Pedersen était membre du corps diplomatique norvégien. Entre novembre 1998 et mars 2003, il était le représentant de son pays auprès de l’Autorité palestinienne. Il a été également membre de l’équipe norvégienne qui avait participé aux négociations israélo-palestiniennes qui avaient débouché en 1993 à la signature du célèbre accord d’Oslo. Khalil FLEYHANE
La décision du secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, d’élargir les prérogatives de son représentant au Liban-Sud, le diplomate norvégien Geir Pedersen, pour englober tout le Liban a suscité de nombreuses interrogations dans les milieux politiques libanais où l’on s’est notamment interrogé sur le point de savoir si cette mesure vise dans sa finalité à internationaliser la...