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L’opposition en Syrie accuse Assad de mener le pays vers l’affrontement avec la communauté internationale Le « Comité provisoire de la déclaration de Damas » s’étonne de l’agressivité des autorités syriennes à l’égard du Liban

L’opposition syrienne a repris hier sa campagne contre le régime Assad, estimant que le dernier discours du président syrien menait le pays vers « l’affrontement » avec la communauté internationale, « ce qui n’est pas dans l’intérêt du peuple syrien ». Parallèlement, les tractations politiques se poursuivaient pour sortir Damas de l’impasse et essayer de régler le problème que pose le lieu où les six officiers syriens, cités dans le rapport Mehlis, doivent être interrogés par la commission internationale d’enquête sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri. « On ne saurait, en aucun cas, assimiler l’intérêt de certains individus à l’intérêt national de la Syrie et lier son sort à leur sort », souligne dans un communiqué adressé à l’AFP le « Comité provisoire de la déclaration de Damas » (qui regroupe les principaux courants et partis de l’opposition syrienne). Le comité affirme ensuite « suivre avec angoisse le tournant pris dans le discours officiel syrien qui présage d’une confrontation quasi imminente avec la communauté internationale ». Il estime que « l’intérêt de la patrie et du peuple syriens est au-dessus de toute considération et de toute personne, quelles que soient sa position et ses responsabilités ». « Il n’est pas dans l’intérêt de la Syrie de pousser le pays à l’affrontement », juge le Comité de l’opposition, qui appelle à l’application de la résolution 1636, jugeant que « la dignité nationale n’est pas liée à la convocation d’un témoin ou d’un suspect par la commission d’enquête ». « Nous refusons l’embargo ou les sanctions qui pourraient être imposées au peuple syrien (...) car il n’est pas juste que le peuple assume le poids de politiques qu’il n’a pas contribué à définir », ajoute le texte. L’opposition syrienne s’étonne en outre de « la position agressive » des autorités syriennes à l’égard du peuple et des dirigeants libanais, position qui « exacerbe les relations entre les deux pays ». Elle affirme par ailleurs que les forces de l’ordre ont encerclé dimanche le lieu de rassemblement du comité et « empêché sa réunion par la force ». Selon une source diplomatique citée par l’AFP, dans une dépêche datée de Damas, d’intenses activités diplomatiques se déroulent dans la capitale syrienne où le chef de la diplomatie turque, Abdullah Gül, a proposé que les officiers syriens soient interrogés en territoire turc, lors de sa visite surprise mercredi soir au président Assad. La Turquie est « prête à déployer tous les efforts pour sauvegarder la stabilité dans la région et éviter tout nouveau conflit », a déclaré M. Gül, cité par l’agence officielle SANA, au président Bachar el-Assad et à son homologue syrien Farouk el-Chareh, au moment où Damas tente de sortir de l’impasse diplomatique en proposant que les officiers syriens, soupçonnés d’avoir participé à l’assassinat de Rafic Hariri, soient interrogés au QG de l’ONU, au Golan. Signalons, enfin, que le rédacteur en chef du quotidien as-Saoura, Fayez Sayegh, a souligné hier : « Nous ne permettrons pas aux États-Unis de nous viser. Nous ne leur donnerons pas de prétexte, nous allons coopérer pleinement dans le cadre de la souveraineté nationale. »
L’opposition syrienne a repris hier sa campagne contre le régime Assad, estimant que le dernier discours du président syrien menait le pays vers « l’affrontement » avec la communauté internationale, « ce qui n’est pas dans l’intérêt du peuple syrien ». Parallèlement, les tractations politiques se poursuivaient pour sortir Damas de l’impasse et essayer de régler le problème...