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Inauguration du « Bâtiment culturel et social » de l’école Comment Jamhour ressemble de plus en plus à un campus universitaire…

«Ce collège ressemble de plus en plus à un campus universitaire. C’est merveilleux. » Cette réflexion est celle d’un observateur avisé qui assistait, mercredi soir, à l’inauguration du « Bâtiment culturel et social – Wafic Rida Saïd » du Centre sportif, social et culturel du Collège Notre-Dame de Jamhour. Un grand rêve, vieux de vingt ans, qui se réalise un peu plus chaque année et qui vient enfin de voir le jour officiellement. L’objectif des anciens qui se sont investis corps et âme dans la fondation du « Bâtiment culturel et social », c’est de mettre en place un pôle culturel de plus, pour qu’il puisse rayonner, briller de mille feux à l’échelle nationale. Ce qui frappe d’ailleurs, c’est le dévouement avec lequel tous ces anciens élèves ont œuvré pour donner naissance à ce petit bijou. Leur bonheur était d’ailleurs parfaitement perceptible durant la cérémonie d’inauguration : ils ont contribué à l’épanouissement de leur collège, essayant de payer ainsi une dette inestimable et vieille de plusieurs années. Plusieurs anciens et responsables de Jamhour ont participé à l’événement, qui s’est déroulé sous le parrainage du ministre de la Culture, Tarek Mitri, et en présence de Mme Mona Hraoui, du président de l’amicale des anciens élèves du collège, Michel Eddé, des anciens ministres Fouad el-Saad, Adnane Kassar et Karim Pakradouni, et bien d’autres prestigieux invités. L’accueil s’est déroulé au hall des adhérents-fondateurs du centre et à l’espace Basile Rabbath, où les invités ont été reçus par une charmante petite chorale d’élèves de huitième, dirigée par M. Kamal Moukarzel. Après l’allocution de bienvenue de M. Joe Otayek, membre du comité directeur du centre, c’est le recteur de Jamhour, le RP Sélim Daccache, qui a pris la parole pour rendre un vibrant hommage à tous les anciens qui ont permis l’existence du centre : Michel Eddé, Jean Tamer, Claude Zoghzoghi, Sami Maroun, Samir Mokbel, puis Wafic Rida Saïd, qui a joué un rôle capital dans l’aboutissement du projet. Il a également salué la mémoire de Georges Abou Adal, du président Charles Hélou, de Sonia Rizk, de Naoum Khattar et de Béchara Nehmé. « Lorsque nous avons donné ce nom à cet espace, il s’agissait d’un défi qui laissait certains sceptiques et d’autres quelque peu souriants. Quelques-uns voyaient en moi un bienheureux. Était-il possible de rassembler une quarantaine, voire une cinquantaine de grands donateurs suicidaires pour contribuer au financement du Centre sportif, culturel et social d’un collège, dans un contexte qui n’est pas américain, qui ne connaît pas ce genre de culture philanthropique ? » a indiqué le père Daccache. « Cette construction a été entamée à l’époque où le Liban souffrait d’une crise d’indépendance et d’identité, lorsqu’il luttait pour sa liberté, lorsqu’il ployait encore sous l’arbitraire d’un pouvoir étranger. Mais, en entreprenant une telle œuvre, nous témoignons d’une foi inébranlable et d’une résistance sans faille, car nous avons été et nous sommes toujours porteurs d’une mission, celle de former des hommes et des femmes de sciences et de lettres, des acteurs sociaux cultivés, qui œuvrent pour un monde plus juste, plus vrai et plus fraternel », a-t-il poursuivi. « Notre mission est de former des citoyens qui veulent se libérer, aujourd’hui encore, de toute aliénation, qui veulent se défaire de cette corruption politique et sociale qui détruit le renouveau. Nous voulons former des Libanais qui sachent transformer et construire un Liban nouveau. Aujourd’hui, à l’approche de la fête de l’Indépendance de notre pays, nous agissons pour que cette œuvre soit réellement une œuvre complète, pour qu’elle soit dédiée à un Liban toujours plus souverain et plus libre, ami de tous les peuples, trait d’union entre les différentes civilisations », a ajouté Sélim Daccache. Puis, après la bénédiction du nouveau bâtiment par le supérieur de la communauté jésuite du collège, le père Michaël Zammit, et l’inauguration du Bâtiment Wafic Rida Saïd, tous les anciens ont suivi le ministre Mitri, le père Daccache et M. Eddé pour découvrir une à une les pièces qui forment l’ensemble du complexe culturel. Un dîner de gala a suivi la cérémonie d’inauguration. Après la bénédiction de l’ancien recteur de Jamhour, le RP Jean Dalmais, c’est le président du comité directeur du Centre sportif, culturel et social, l’émir Samir Abillama, qui a pris la parole. « J’ai personnellement retenu de l’éducation des jésuites deux facteurs importants qui ont guidé ma vie et qui sont enseignés à Jamhour. Savoir écouter et savoir donner et travailler en équipe. Il me devait de les appliquer et de rendre avec gratitude ce que mes professeurs m’ont appris. Jamhour, c’est savoir écouter dans le respect de l’autre et dans le regard de l’autre : nous avons su le faire dès l’avant-projet de cette construction. Nous avons écouté les sportifs. Nous avons écouté le collège », a indiqué l’émir Abillama. « On nous dit que les anglo-saxons savent mieux donner que les francophones, et l’exemple des universités, des alumnis, des fondations en Amérique en témoigne. En fait, notre éducation ignacienne nous a donné le sens du don et Wafic Saïd et les nombreux donateurs de Jamhour ont consacré par leur générosité l’esprit du don. Oui, le Centre sportif et culturel est un don », a-t-il ajouté. « Un don qui a encore besoin d’être complété, pour atteindre son développement maximal », a-t-il cependant noté. Le président de l’amicale des anciens élèves de Jamhour, Michel Eddé, a ensuite improvisé une allocution dans laquelle il a mis l’accent sur l’importance de la pédagogie jamhourienne, qui forme des hommes au service de la cité. C’est enfin M. Wafic Rida Saïd qui a pris la parole, avant que Mme Josiane Boulos ne présente les activités du centre culturel.
«Ce collège ressemble de plus en plus à un campus universitaire. C’est merveilleux. » Cette réflexion est celle d’un observateur avisé qui assistait, mercredi soir, à l’inauguration du « Bâtiment culturel et social – Wafic Rida Saïd » du Centre sportif, social et culturel du Collège Notre-Dame de Jamhour. Un grand rêve, vieux de vingt ans, qui se réalise un peu plus chaque...