Actualités - CHRONOLOGIE
Le PSP appelle « Techrine » à se concentrer sur le cours de l’enquête Mehlis Bahia Hariri met en garde contre les tentatives de faire bouger la rue
le 16 novembre 2005 à 00h00
L’appel implicite maladroit de la presse syrienne à des manifestations au Liban pour faire chuter le gouvernement de M. Fouad Siniora a suscité de promptes réactions locales. Si le Parti socialiste progressiste (PSP) a choisi de contre-attaquer, accusant indirectement les responsables syriens d’implication dans le scandale de la banque al-Madina, la députée Bahia Hariri a préféré en appeler au bon sens du Hezbollah, sans le nommer, mettant en garde contre les divisions entre les Libanais et les atteintes à la stabilité locale. Dans le même temps, le chef du Parti national libéral (PNL) a constaté que ce sont ceux qui se sont opposés à des manifestations contre le président de la République qui veulent aujourd’hui faire bouger la rue contre le gouvernement.
Dans un communiqué au ton sarcastique, le bureau d’information du PSP a mis l’accent sur les « conseils affectueux » du quotidien syrien Techrine « qui se dit soucieux du sort des classes ouvrières au Liban », avant d’indiquer : « Ceci nous amène à interroger les responsables syriens au sujet du dossier de la banque al-Madina, dont les retraits ont été évalués à près d’un milliard de dollars, soit l’équivalent de la valeur d’une subvention du prix du mazout sur une période de dix ans. »
Selon le PSP, la campagne syrienne « vise principalement à détourner l’attention de la population de l’enquête (sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri) qui est arrivée à un stade évolué qui oblige Damas à coopérer avec la commission d’enquête internationale et à cesser de s’ingérer dans les affaires intérieures libanaises conformément à la résolution 1636 du Conseil de sécurité ».
Le parti a conclu en appelant Techrine à se « concentrer davantage sur le cours de l’enquête et sur ses répercussions sur la Syrie ».
Devant ses visiteurs à Majdelyoun, Mme Bahia Hariri a de son côté mis en garde contre « toute tentative de faire bouger la rue, estimant que celui qui mobilise les masses risque de ne plus pouvoir les contrôler ». Rappelant « les craintes de divisions internes », depuis l’assassinat de son frère, Rafic Hariri, la parlementaire a insisté sur la nécessité de préserver la stabilité et l’unité du pays. « Nous n’accepterons pas des divisions entre sunnites et chiites, ou entre chrétiens et musulmans », a-t-elle affirmé, plaidant en faveur du dialogue pour régler les problèmes qui se posent. « Il est vrai que la situation socio-économique est difficile, mais le volet politique l’est aussi. S’il est réglé, le reste suivra », a ajouté Mme Hariri.
M. Dory Chamoun s’est pour sa part interrogé sur le rôle de la rue, soulignant que « ceux qui essaient aujourd’hui de la faire bouger pour faire chuter le gouvernement sont ceux qui s’étaient opposés à des manifestations contre le président de la République ».
M. Chamoun a exprimé son soutien aux revendications « légitimes », espérant qu’elles seront satisfaites, mais non pas sous la pression.
Pour sa part, le président de la Commission de défense des libertés publiques et de la démocratie, Sinane Barraje, s’en est violemment pris aux détracteurs du gouvernement, soulignant la concomitance des attaques contre M. Siniora et la diatribe du président syrien, Bachar el-Assad, contre ce dernier. M. Barraje a appelé les ministres chiites qui s’étaient retirés du gouvernement à démissionner s’ils ne sont pas convaincus de l’action de l’Exécutif.
L’appel implicite maladroit de la presse syrienne à des manifestations au Liban pour faire chuter le gouvernement de M. Fouad Siniora a suscité de promptes réactions locales. Si le Parti socialiste progressiste (PSP) a choisi de contre-attaquer, accusant indirectement les responsables syriens d’implication dans le scandale de la banque al-Madina, la députée Bahia Hariri a préféré en...
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