Lors d’une conférence de presse...
Actualités - CHRONOLOGIE
SOLIDERE - Appel au boycott de la prochaine assemblée générale Les ayants droit dénoncent le projet d’exportation des services de la société foncière
le 16 novembre 2005 à 00h00
Le comité des ayants droit du centre-ville a appelé hier au boycott de l’assemblée générale extraordinaire de Solidere, prévue le 28 novembre, pour protester contre le projet d’exportations des services de la société foncière hors du Liban. Il appelle aussi le Conseil des ministres à ne pas avaliser une telle décision, le cas échéant.
Lors d’une conférence de presse organisée au Saint-Georges, le comité a dénoncé par ailleurs le projet d’allongement de 50 ans de la durée de vie de la société qui avait été inscrit la semaine dernière à l’ordre du jour du Conseil des ministres, mais n’a finalement pas été examiné. Il justifie son rejet par le fait que, selon l’article 21 de la loi 91/117, la société doit se dissoudre et distribuer tous ses revenus aux ayants droit et aux actionnaires une fois sa mission accomplie, ce qui signifie que son existence est « provisoire ».
« Tout se fait en douce, il est temps d’en finir avec des pratiques qui desservent les intérêts des ayants droit », a déclaré Raya Daouk, la présidente du comité, citant l’approbation par le Conseil des ministres d’un permis de construire pour une tour de 160 mètres de hauteur et de son port privé. Selon Madame Daouk, les deux nouveaux projets de Solidere ne sont pas conformes à la loi (91/117) qui a institué la société.
En ce qui concerne l’exportation de ses services, le comité fait valoir que la société foncière a été constituée pour servir l’intérêt public, bien que son capital soit détenu par le secteur privé. Sa mission est de « réhabiliter et reconstruire une ou plusieurs régions endommagées au Liban » par la guerre, ce qui signifie, selon lui, que la société ne peut pas élargir ses activités hors du Liban.
Le comité ajoute que l’État a déjà largement soutenu la société, pour un montant estimé à plus d’un milliard de dollars, composé « d’une série sans fin d’exemptions fiscales et de cadeaux ». Ces facilités ont été octroyées dans l’intérêt de la reconstruction de Beyrouth « et certainement pas celle de Amman, du Caire ou d’une autre ville ».
Le comité juge en outre « dangereuse » l’expansion de Solidere à l’étranger, car elle risque d’augmenter les coûts opérationnels, sur le mode de ce qui s’est passé au cours des dix premières années de la vie de la société, sans compter qu’elle va l’exposer à des périls nouveaux, qu’ils soient commerciaux, fonciers, politiques ou autres.
L’exportation des services de Solidere nécessitera aussi une affectation des ressources humaines de la société à l’étranger, pour une période non définie, et, dans un second temps, la création de filiales nécessitant la mobilisation de ressources financières, souligne le comité qui refuse cette perspective d’autant plus vivement que les actionnaires attendent depuis des années que la société leur verse des revenus.
S.R.
Le comité des ayants droit du centre-ville a appelé hier au boycott de l’assemblée générale extraordinaire de Solidere, prévue le 28 novembre, pour protester contre le projet d’exportations des services de la société foncière hors du Liban. Il appelle aussi le Conseil des ministres à ne pas avaliser une telle décision, le cas échéant.
Lors d’une conférence de presse...
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