Le Parti national démocrate (PND, de Hosni Moubarak) s’est déjà assuré 26 députés lors du premier tour du 9 novembre et devrait s’arroger une grande part du gâteau lors du...
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La première phase s’est achevée hier, mais les élections ne se terminent que le 7 décembre Fraude et violences au second tour des législatives égyptiennes
le 16 novembre 2005 à 00h00
Le second tour de la première phase des législatives en Égypte a été marqué hier par une large fraude en faveur du parti au pouvoir, selon des ONG locales, et des violences ayant fait plusieurs blessés.
Le Parti national démocrate (PND, de Hosni Moubarak) s’est déjà assuré 26 députés lors du premier tour du 9 novembre et devrait s’arroger une grande part du gâteau lors du second, qui concerne 133 sièges. Mais des 266 candidats en ballottage, 40 membres des Frères musulmans ne comptent pas abandonner la partie facilement. Déjà première force de l’opposition dans l’Assemblée sortante, le mouvement islamiste, le plus ancien du monde arabe, affirme viser de 50 à 70 sièges contre 15 actuellement (sur 454 au total). Il a remporté 4 sièges mercredi dernier. « Si le vote est juste et exempt de fraude, je pense que je gagnerai. Je compte sur les voix de ceux qui soutenaient le PND mais qui ont été dégoûtés par les nombreuses irrégularités », a déclaré à l’AFP Makarem al-Deiri, une candidate des Frères musulmans dans la capitale.
Mais le scrutin est loin d’être exempt de fraude, ont accusé des ONG locales qui ont dépêché des observateurs dans les huit gouvernorats, dont le Caire. « Les irrégularités se poursuivent dans plusieurs circonscriptions (...) surtout des actes de violence et d’intimidation de la part des partisans des candidats du PND », indique l’Organisation égyptienne des droits de l’homme. Selon elle, « des électeurs ont même été battus pour ne pas avoir voté pour le candidat du PND » à Menoufiya, au sud du Caire. Une femme a été blessée par des éclats de balle dans un quartier du vieux Caire, selon le ministère de l’Intérieur. L’ONG relève aussi des cas de vote collectif, de manipulation des listes électorales et de tirs en l’air de partisans du PND pour intimider ceux des autres candidats.
L’Association de l’aide juridique pour les droits de l’homme cite le cas d’Égyptiens ayant obtenu des cartes électorales le matin même auprès du PND, ainsi que 25 livres égyptiennes (6 dollars) pour voter pour le candidat du parti à Gamaliya, dans le vieux Caire. La Campagne nationale pour la supervision des élections a déploré que les forces de sécurité aient « abandonné l’impartialité qui prévalait durant le premier tour ». Ces ONG rapportent aussi de multiples cas d’achats de voix, un phénomène « en hausse » par rapport au premier tour.
Mais alors que le premier tour s’était déroulé dans un calme relatif, le scrutin d’hier a été marqué par de nombreuses violences notamment à Bani Soueif, au sud du Caire. Quinze personnes y ont été blessées, selon l’agence égyptienne MENA. Le PND a mobilisé, sans s’en cacher, ses partisans alors que ses gros bras ont intimidé les électeurs, selon des témoins. Les Frères musulmans, interdits mais tolérés, espèrent quand même capitaliser sur les voix de l’opposition non islamiste, qui est sortie laminée lors du scrutin de mercredi.
Au terme de cette première phase, 164 sièges auront été pourvus, laissant 280 autres pour les deux autres phases du scrutin, qui se termine le 7 décembre. Le PND dispose de 404 sièges dans le Parlement sortant.
Le second tour de la première phase des législatives en Égypte a été marqué hier par une large fraude en faveur du parti au pouvoir, selon des ONG locales, et des violences ayant fait plusieurs blessés.
Le Parti national démocrate (PND, de Hosni Moubarak) s’est déjà assuré 26 députés lors du premier tour du 9 novembre et devrait s’arroger une grande part du gâteau lors du...
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