D’origine syrienne (né à Alep), il avait fait des études aux États-Unis. Écrivain, il se consacra très vite au cinéma, produisant et réalisant deux films qui...
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Cinéma Le destin tragique de Mostafa al-Akkad Celui qui croyait dans le 7e art arabe
le 16 novembre 2005 à 00h00
Il avait tourné des films spectaculaires dans les déserts de Libye et d’Égypte. C’est dans un grand hôtel d’Amman qu’il a trouvé la mort : Mostafa al-Akkad était venu en Jordanie en rêvant toujours de cinéma.
D’origine syrienne (né à Alep), il avait fait des études aux États-Unis. Écrivain, il se consacra très vite au cinéma, produisant et réalisant deux films qui obtinrent un vif succès. Ces derniers temps, à ce qu’il semble, il cherchait à faire aboutir – en dépit de certaines difficultés financières – un projet qui lui tenait à cœur. À savoir, la création d’un centre de la cinématographie arabe, un peu à l’image du Bollywood du cinéma indien.
Un « Message » universel
• 1977. The Message (Al-Rissala ).
Connu aussi sous son titre d’origine, Mohammad, Messenger of God. Nettement plus explicite, ce qui lui valut d’ailleurs pas mal d’ennuis : entre autres, une interdiction de The Message par la censure égyptienne. À noter qu’un premier projet de film sur Mohammad le Prophète n’avait pu aboutir, en 1926 : le célèbre acteur Youssef Wehbi devait y tenir le rôle principal.
Quant au film de Akkad (où le Prophète n’était jamais visible), on y voyait, autour d’Anthony Quinn, la vedette grecque Irène Papas, avec aussi Michael Ansara. Le message connut une large diffusion (jusqu’aux États-Unis). Sorti et plusieurs fois repris au Liban, il a eu droit à un nouveau passage sur le petit écran.
Un chapitre de l’histoire arabe
• 1981 (filmé en 79). Omar Mukhtar (autre titre : Lion of the Desert).
Cette fois, il s’agit d’un film historique. Produit avec de gros moyens, il retrace la lutte sporadique (entre les années 1910/30) des résistants libyens – avec, à leur tête, Omar Mukhtar – contre l’occupation italienne. L’accueil, public et critique, fut des plus favorables.
L’interprétation réunissait, autour de Quinn (acteur-fétiche du cinéaste), une troupe prestigieuse : Oliver Reed (maréchal italien Graziani) – Rod Steiger (Mussolini) – John Gielgud – Raf Vallone et de nouveau Irène Papas. Le film était sorti normalement au Liban.
Rappelons que Mostafa al-Akkad est décédé après avoir été grièvement blessé lors des attentats d’Amman. Sa fille, qui l’accompagnait dans ce voyage, à également péri.
J.-P. GOUX-PELLETAN
Il avait tourné des films spectaculaires dans les déserts de Libye et d’Égypte. C’est dans un grand hôtel d’Amman qu’il a trouvé la mort : Mostafa al-Akkad était venu en Jordanie en rêvant toujours de cinéma.
D’origine syrienne (né à Alep), il avait fait des études aux États-Unis. Écrivain, il se consacra très vite au cinéma, produisant et réalisant deux films qui...
D’origine syrienne (né à Alep), il avait fait des études aux États-Unis. Écrivain, il se consacra très vite au cinéma, produisant et réalisant deux films qui...
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