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Actualités - CHRONOLOGIE

Fayçal Mekdad à « L’Orient-Le Jour » : Lahoud n’a pas été interrogé, il a simplement eu un entretien avec les enquêteurs internationaux

NEW YORK, de notre correspondante aux Nations unies Sylviane ZEHIL La décision du procureur allemand Detlev Mehlis de rejeter toute interrogation des six suspects syriens en dehors de son QG de Monteverde reste un problème épineux à résoudre. Interrogé sur ce problème par L’Orient-Le Jour, le représentant de la Syrie auprès des Nations unies, Fayçal Mekdad, a maintenu la position de son pays. « Nos discussions entre M. Mehlis se poursuivent. J’aimerais attendre et voir comment vont se dérouler les choses. En fait, la situation est arrivée à un point extrêmement sensible. Je ne m’attends pas à ce que les choses changent. Je ne pense pas qu’il y ait une nouvelle donnée, ou un changement très prochainement. M. Mehlis tient à ce que les interrogatoires se passent au Liban, et la Syrie est prête à collaborer pleinement. La résolution du Conseil de sécurité 1636 ne limite pas de manière claire le lieu de ces interrogatoires. Nous voulons assurer les meilleures conditions permettant de mener cette enquête sans que cela porte préjudice aux intérêts des deux peuples syrien et libanais, en entraînant davantage de problèmes et en ajoutant encore plus de méfiance entre les deux pays. Concernant la substance de l’interrogatoire, nous sommes prêts à coopérer, mais nous ne sommes pas prêts à aller à Monteverde, et au Liban. Il existe des lieux en Syrie placés sous la bannière de l’ONU et sous la protection des éléments sécuritaires des Nations unies. Mais ces propositions sont restées lettre morte. Mehlis n’a répondu favorablement à aucune de nos demandes », a indiqué M. Mekdad. À la question de savoir si cette investigation est en train de prendre une ampleur politique, M. Mekdad a indiqué : « Nous espérons qu’elle ne le sera pas. Car cela risque de prendre un tournant dangereux pour Mehlis et pour les résultats de l’enquête. » Pense-t-il qu’une extension du mandat du procureur allemand au-delà du 15 décembre est nécessaire à cause du retard provoqué par les tergiversations syriennes, l’ambassadeur syrien a déclaré : « Nous sommes favorables au fait que l’enquête prenne autant de temps qu’il le faudra afin de parvenir à la vérité. » Compte tenu du fait que le président Émile Lahoud a été entendu pour la première fois par deux enquêteurs de la commission d’enquête de l’ONU, la demande d’entretien avec le président syrien Bachar el-Assad (qui avait été refusée par Damas, selon un rapport d’étape publié le mois dernier) a-t-elle été réitérée par M. Mehlis ? M. Fayçal Mekdad rectifie aussitôt : « Le président Lahoud n’a pas été interrogé. Il y a eu un entretien au cours duquel le président Lahoud a donné son point de vue. » A-t-il besoin de six heures pour expliquer son point de vue ? « Sept heures s’il le faut. Peu importe le temps », a répondu M. Mekdad. Insistant sur la question de savoir si le président Assad serait à son tour interrogé par la commission, Fayçal Mekdad a refusé de faire des « suppositions sur un sujet hypothétique ». D’un autre côté, une source onusienne qui désire garder l’anonymat a indiqué à L’Orient-Le Jour : « Nous attendons d’entendre de M. Mehlis comment il souhaite procéder. Et le secrétaire général a clairement indiqué récemment qu’il a entièrement confiance en M. Mehlis. C’est à M. Mehlis de déterminer la manière avec laquelle il faut répondre aux offres récentes faites par la Syrie. »

NEW YORK, de notre correspondante aux Nations unies Sylviane ZEHIL

La décision du procureur allemand Detlev Mehlis de rejeter toute interrogation des six suspects syriens en dehors de son QG de Monteverde reste un problème épineux à résoudre. Interrogé sur ce problème par L’Orient-Le Jour, le représentant de la Syrie auprès des Nations unies, Fayçal Mekdad, a maintenu la position...