Actualités - CHRONOLOGIE
L’adjoint d’Annan pour les Affaires politiques a rencontré Lahoud, Rizk et Salloukh Gambari : Le seul véritable choix de Damas est de coopérer avec la commission Mehlis
le 15 novembre 2005 à 00h00
Le secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des affaires politiques, Ibrahim Gambari, a entamé sa journée beyrouthine par un déjeuner de travail offert en son honneur par le ministre de la Justice, Charles Rizk, en présence des ambassadeurs des cinq membres permanents au Conseil de sécurité : le Français Bernard Émié, le Britannique James Watt, le Russe Serguei Boukine, et les chargés d’affaires américain et chinois, en raison de la présence à l’étranger des ambassadeurs Jeffrey Feltman et Liu Xianghua. Étaient également présents, outre les deux collaborateurs d’Ibrahim Gambari, Geir Pedersen, l’émissaire personnel de Kofi Annan pour le Liban-Sud, le président du Conseil supérieur de la magistrature Antoine Kheir, ainsi que les juges Ralph Riachi, Chucri Sader et Rizkallah Freifer.
« Le but de cette rencontre est de rappeler la détermination du Liban à continuer à coopérer avec les Nations unies ; l’occasion également d’insister sur l’entière coopération de la justice libanaise avec la commission Mehlis », a dit Charles Rizk, affichant sa volonté d’approfondir davantage cette collaboration et profitant de l’occasion pour relever le satisfecit du Conseil de sécurité adressé à la justice libanaise.
Quant au responsable onusien, il a commencé par remercier l’appareil judiciaire libanais pour son soutien au juge allemand. « L’étape par laquelle passent le Liban et le Proche-Orient est très importante, et les Nations unies souhaitent soutenir les développements positifs au Liban et dans la région », a-t-il indiqué, précisant qu’il allait beaucoup évoquer avec ses interlocuteurs libanais la réforme de la loi électorale, ainsi que la réforme économique, et voir dans quelle mesure les Nations unies peuvent aider, à ce double niveau, le Liban – sans oublier la sécurité ni le social.
Enfin, interrogé sur le refus syrien de l’interrogatoire au Liban des six personnes que Deltev Mehlis souhaite entendre, Ibrahim Gambari a réaffirmé qu’ « un seul choix véritable s’offre à la Syrie : coopérer avec l’enquête Mehlis. Parce que c’est ce que le Conseil de sécurité a demandé, et eux-mêmes ont dit qu’ils allaient coopérer. C’est ce que demande la communauté internationale », a-t-il conclu.
Ensuite, l’adjoint de Kofi Annan s’est rendu au palais de Baabda où il a été reçu par Émile Lahoud. Ce dernier a insisté sur le fait que le Liban est « soucieux de coopérer avec les Nations unies de façon à préserver son unité nationale et la solidarité des Libanais et à renforcer la stabilité et la sécurité ». Le chef de l’État a estimé que le dialogue a cours entre les Libanais autour de la résolution 1559, indiquant que les pressions exercées sur le Liban « influent négativement sur ce dialogue ».
En soirée, Ibrahim Gambari s’est entretenu à l’hôtel Metropolitan avec le chef de la diplomatie, Faouzi Salloukh. Au cœur de la discussion : les résolutions 1559, 1595 et 1636. Le locataire du palais Bustros a rappelé sa relation de 25 ans avec son hôte, qu’il a connu lorsqu’il était ambassadeur du Liban au Nigeria ; il a décrit les relations libano-nigérianes comme étant « excellentes à tous les niveaux », se lançant dans un long exposé sur les trois tribus qui peuplent cet immense pays d’Afrique… Il a ensuite rappelé que le Liban respecte la légalité internationale et les résolutions onusiennes. « Nous œwuvrons pour leur application et nous demandons la même chose aux autres pays qui ont fait l’objet de résolutions », a-t-il dit, avant de rendre un hommage appuyé à la Finul.
Quant à Ibrahim Gambari, et après avoir rendu la politesse à Faouzi Salloukh, il a évoqué le soutien de l’ONU à « la souveraineté, l’indépendance et la stabilité » du Liban. « Notre but est l’application de l’ensemble des résolutions du Conseil de sécurité : la 1559, la 1595 et la 1636 », a-t-il poursuivi. Il a été l’hôte à dîner du ministre des AE.
Ibrahim Gambari rencontrera demain les principaux chefs spirituels du pays.
Le secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des affaires politiques, Ibrahim Gambari, a entamé sa journée beyrouthine par un déjeuner de travail offert en son honneur par le ministre de la Justice, Charles Rizk, en présence des ambassadeurs des cinq membres permanents au Conseil de sécurité : le Français Bernard Émié, le Britannique James Watt, le Russe Serguei Boukine, et les...
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