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L’offensive « Rideau de fer » s’étend à Oubaïdi, 50 rebelles tués Toujours sceptiques, les forces US et irakiennes recherchent Ezzat Ibrahim

Des unités américaines, soutenues par des soldats irakiens, ont effectué hier des fouilles dans trois localités de la province de Salaheddine, au nord de Bagdad, à la recherche d’Ezzat Ibrahim, numéro deux de l’ancien régime, quatre jours après l’annonce de sa mort présumée, tandis que les offensives contre les foyers rebelles se multipliaient avant les élections législatives du 15 décembre. Américains et Irakiens, voulant apparemment s’assurer de la mort annoncée du numéro deux de l’ancien régime, Ezzat Ibrahim al-Douri, ont mené hier une opération de fouille dans plusieurs localités de la province de Salaheddine. Des forces américaines irakiennes ont « effectué lundi à la tombée de la nuit des fouilles, maison par maison », à Ouja, a indiqué un notable, Mohammed Nimr al-Nassiri. « Des soldats ont dit qu’ils étaient à la recherche d’Ezzat Ibrahim », a affirmé ce notable, ajoutant qu’aucune arrestation n’a été effectuée. En milieu de journée, c’est la région de Baïji qui a été encerclée par des forces mixtes irako-américaines. L’opération qui a duré cinq heures s’est soldée par onze arrestations dans la localité de Siniya, à l’ouest de Baïji, a indiqué Mohammed al-Bareh, membre du conseil local. Selon ce responsable local, les soldats étaient à la recherche du corps d’Ezzat Ibrahim. À l’aube, plus de 600 soldats irakiens et américains ont bouclé les accès de Dour, village natal d’Ezzat Ibrahim, et procédé pendant cinq heures à des fouilles maison par maison, selon un sous-officier de l’armée irakienne. Des fouilles ont eu lieu dans le quartier est de Maouachta, habité par des proches d’Ezzat Ibrahim, a ajouté cet homme, le sergent Khalil al-Douri. Vendredi, un communiqué signé du « parti Baas socialiste arabe-Commandement de l’Irak », dont l’authenticité n’a pu être établie, avait annoncé la mort d’Ezzat Ibrahim, présenté à plusieurs reprises par les Américains comme le grand coordonnateur de la guérilla irakienne. Le texte laissait entendre qu’il avait succombé à une leucémie dont on le disait atteint depuis plusieurs années. Mais, selon l’armée américaine, un site Internet baassiste avait contesté cette information et « prétendu qu’Ezzat Ibrahim est toujours vivant ». Face à ces informations contradictoires, l’armée américaine avait annoncé dimanche, dans un communiqué, qu’elle maintenait son offre de dix millions de dollars pour toute information qui conduirait « à la capture ou à la tombe » d’Ezzat Ibrahim al-Douri. Parallèlement, l’armée américaine a annoncé qu’elle multiplie depuis une semaine des opérations militaires contre les foyers rebelles dans plusieurs provinces à majorité sunnite, du nord, du sud et de l’ouest de l’Irak. L’offensive irako-américaine « Rideau d’acier », lancée il y a dix jours à la frontière avec la Syrie, s’est étendue ainsi hier à Oubaïdi, où des combats se déroulaient depuis l’aube, faisant 50 morts parmi les rebelles, selon un nouveau bilan de l’armée américaine. En fin de journée, les unités irakiennes et américaines « ont terminé de ratisser le vieux centre-ville de Oubaïdi et concentraient leurs opérations sur les autres quartiers », précise l’armée américaine. L’armée a annoncé que les villes de Houssaybah et Karabilah « ont été nettoyées et qu’une présence militaire permanente y a été établie ». À Baaqouba, une opération coup de poing, baptisée « K.O. » et menée par des unités spéciales irakiennes, s’est soldée par 370 arrestations, qui ont provoqué hier une manifestation de sunnites dans la ville au nord de Bagdad. Pour sa part, l’Onu souligne, dans un rapport publié à Bagdad, que les opérations en cours « ont un effet dévastateur sur la population civile » et « contribuent à provoquer le déplacement et la souffrance de milliers de familles ». Le rapport insiste en outre sur la menace que représente pour les civils « la prolifération de milices et de groupes criminels ou terroristes ». Par ailleurs, quatorze Irakiens et deux Sud-Africains ont été tués dans des attentats et des attaques armées hier en Irak, selon des sources sécuritaires irakiennes et l’ambassade américaine à Bagdad. Sur le plan politique, un responsable de la Ligue arabe a annoncé hier que le Premier ministre irakien Ibrahim Jaafari doit assister à l’ouverture de la réunion préparatoire, prévue le 19 novembre, de la conférence de réconciliation irakienne. Les ministres des Affaires étrangères du Koweït, d’Arabie saoudite, de Bahreïn, de Syrie, de Jordanie, d’Algérie et d’Égypte seront également présents à cette réunion convoquée par la Ligue arabe. D’autre part, Tony Blair a confirmé hier qu’un retrait des forces britanniques d’Irak pourrait commencer l’an prochain, à condition que les forces irakiennes soient alors capables d’assurer la sécurité. Son ministre de la Défense John Reid avait annoncé dimanche ce possible début de retrait courant 2006. M. Reid a de son côté insisté hier sur l’aspect graduel de ce retrait qui dépendra de la situation sur le terrain. Une opinion partagée par le président irakien, Jalal Talabani, qui a déclaré hier à Vienne qu’un retrait des troupes britanniques présentes en Irak se ferait progressivement, ajoutant que ce retrait n’était qu’une possibilité.

Des unités américaines, soutenues par des soldats irakiens, ont effectué hier des fouilles dans trois localités de la province de Salaheddine, au nord de Bagdad, à la recherche d’Ezzat Ibrahim, numéro deux de l’ancien régime, quatre jours après l’annonce de sa mort présumée, tandis que les offensives contre les foyers rebelles se multipliaient avant les élections législatives...