Par Jihad YAZIGI
La Syrie souffre d’une grave pénurie de diesel depuis le milieu du mois de septembre, ce qui relance le débat sur la politique de subventions que l’État syrien applique à de nombreux produits et services.
Depuis environ trois semaines, en effet, de longues files d’attente de véhicules s’alignent devant les stations d’essence à travers le pays, alors que de nombreux bus et camions sont à l’arrêt et que certains tour- opérateurs ont dû limiter leur activité car ils n’arrivent pas à se fournir en diesel pour les cars transportant des touristes.
La soudaine apparition de cette crise est due à une contrebande massive en direction des pays voisins de la Syrie où le prix du diesel est vendu à des prix nettement supérieurs à ceux fixés par l’État syrien. À titre d’exemple, le litre de diesel se vend en Syrie à 0,14 dollar, alors qu’on le trouve à 0,32 dollar en Jordanie, 0,63 dollar au Liban et 1,5 dollar en Turquie. Les journaux locaux estiment les volumes passés en contrebande vers ces différents pays à environ un million de tonnes par an.
Bien que les autorités affirment vouloir lutter contre ce trafic en appliquant des peines sévères contre les contrebandiers et en renforçant les contrôles aux frontières, la question qui se pose en filigrane est celle de la politique de soutien des prix appliquée par l’État.
Il semble peu probable que le gouvernement puisse venir à bout du phénomène de la contrebande sans s’aligner graduellement sur les prix appliqués dans les pays voisins. Cette mesure, par ailleurs réclamée par les économistes qui souhaitent un assainissement du poids de l’État dans l’économie, permetrait à celui-ci d’économiser l’équivalent de 1,4 milliard de dollars, soit le différentiel que paie l’État entre le coût d’importation de 2,6 millions de tonnes (les volumes annuels actuellement importés) et celui qu’il fait payer aux consommateurs.
Les conséquences politiques d’une telle décision restent cependant difficiles à assumer pour les responsables syriens, même si le Premier ministre s’est risqué à prédire dans une entrevue à as-Saoura que le soutien de l’État serait entièrement levé d’ici à 2010. La question des subventions s’applique cependant à plusieurs autres domaines, dont le secteur de l’électricité qui assume un coût annuel en subventions d’environ 500 millions de dollars.
En coopération avec : The Syria Report
editor@syria-report.com
La Syrie souffre d’une grave pénurie de diesel depuis le milieu du mois de septembre, ce qui relance le débat sur la politique de subventions que l’État syrien applique à de nombreux produits et services.
Depuis environ trois semaines, en effet, de longues files d’attente de véhicules s’alignent devant les stations d’essence à travers le pays, alors que de nombreux bus et camions sont à l’arrêt et que certains tour- opérateurs ont dû limiter leur activité car ils n’arrivent pas à se fournir en diesel pour les cars transportant des touristes.
La soudaine apparition de cette crise est due à une contrebande massive en direction des pays voisins de la Syrie où le prix du diesel est vendu à des prix nettement supérieurs à ceux fixés par l’État syrien. À titre d’exemple, le litre de...
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