Comme si cette gesticulation ne suffisait pas à lustrer notre image, il a fallu que nos huiles officielles s’en aillent étaler leurs divisions en marge des célébrations marquant le 60e anniversaire du Machin onusien. Le président...
Actualités - OPINION
L’ardoise et les tuiles
Par NASR Gagy, le 16 septembre 2005 à 00h00
Cruel constat : depuis le début de la semaine, il est infiniment plus facile de recaser les réfugiés de La Nouvelle-Orléans que de loger et nourrir à New York l’imposante délégation libanaise qui n’en finit pas de se déployer. À quelque 70 000 dollars la nuitée pour tous, sans compter les extra et autres frais de bouche, on espère qu’Émile Ier et les vieux canassons qui l’accompagnent se goinfrent bien à la santé du Trésor public et du contribuable qui payent l’ardoise. Les Libanais, qui n’ont plus que l’impôt sur les os, sont ravis d’apprendre à quoi servent leurs taxes.
Comme si cette gesticulation ne suffisait pas à lustrer notre image, il a fallu que nos huiles officielles s’en aillent étaler leurs divisions en marge des célébrations marquant le 60e anniversaire du Machin onusien. Le président de la Lahoudie, qui en est réduit à refaire le monde avec ses pairs algérien, bosniaque et iranien, a fait son deuil de toute mansuétude américaine à son égard. De profundis et nos sincères Condoleezza ! Quant à Si-Signore, il s’en va se frotter aux grippe-sous de l’aide internationale. Au chef de l’État le planétaire, au Premier ministre le terre à terre. À l’un de se dépêtrer des jours qui déchantent, à l’autre de broder sur les lendemains qui chantent.
Très loin de New York, le roitelet de Damas piaffe et attend son heure. Malgré son univers à une dimension anesthésié par la langue de bois débitée à la scie, il commence à entrevoir les tuiles qui le harcèlent de toutes parts. De Bagdad où les Américains l’accusent d’envoyer ses tueurs faire des confettis parmi les Irakiens, de Beyrouth où un magistrat germanique s’apprête à venir cuisiner ses larbins les plus intimes, de Paris enfin où son beauf de beau-frère s’est tiré avec bobonne et les gamins. Y a pas à dire, les emmerdes, ça vient en escadrilles…
Sale métier ! Pourtant, il a toujours appliqué les dernières consignes de Papa, un vieux briscard de la politique tordue : « Mets des lunettes noires, fais la gueule, et toute la classe politique s’en ira coucouche panier », qu’il lui disait le Vieux avant de claboter.
Alors Bachar continue de suivre le fil à plomb de sa bonne vieille stratégie. Ce qui n’est quand même pas très approprié pour un président sévèrement plombé.
Gaby NASR
Cruel constat : depuis le début de la semaine, il est infiniment plus facile de recaser les réfugiés de La Nouvelle-Orléans que de loger et nourrir à New York l’imposante délégation libanaise qui n’en finit pas de se déployer. À quelque 70 000 dollars la nuitée pour tous, sans compter les extra et autres frais de bouche, on espère qu’Émile Ier et les vieux canassons qui l’accompagnent se goinfrent bien à la santé du Trésor public et du contribuable qui payent l’ardoise. Les Libanais, qui n’ont plus que l’impôt sur les os, sont ravis d’apprendre à quoi servent leurs taxes.
Comme si cette gesticulation ne suffisait pas à lustrer notre image, il a fallu que nos huiles officielles s’en aillent étaler leurs divisions en marge des célébrations marquant le 60e anniversaire du Machin onusien. Le président...
Comme si cette gesticulation ne suffisait pas à lustrer notre image, il a fallu que nos huiles officielles s’en aillent étaler leurs divisions en marge des célébrations marquant le 60e anniversaire du Machin onusien. Le président...
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