Hamad affirme que l’Autorité palestinienne ne représente qu’une minorité au sein de la population, particulièrement dans ce camp de réfugiés de 120 000 personnes dans lequel les conditions de vie se sont encore dégradées depuis le début de l’intifada,...
Actualités - REPORTAGE
Reportage - Des membres du Hamas menacent de lancer une « intifada interne » à Gaza
Par LECUMBERRI Beatriz , le 27 août 2005 à 00h00
Avec le départ de l’ennemi israélien, les divisions interpalestiniennes risquent de déboucher sur des affrontements sanglants, mettent en garde des islamistes du camp de réfugiés de Jabaliya dans la bande de Gaza. « Si l’Autorité palestinienne ne peut pas assurer à son peuple le minimum vital, il y aura une nouvelle intifada, cette fois entre les Palestiniens eux-mêmes », prévient Fathi Hamad, un chef du mouvement radical Hamas dans le camp. « Il y aura un grand soulèvement populaire, prévient-il. Le Hamas est prêt pour des manifestations d’envergure. »
Hamad affirme que l’Autorité palestinienne ne représente qu’une minorité au sein de la population, particulièrement dans ce camp de réfugiés de 120 000 personnes dans lequel les conditions de vie se sont encore dégradées depuis le début de l’intifada, le soulèvement contre Israël, en septembre 2000. Dans ce contexte, il n’a aucun doute sur la victoire du Hamas aux élections législatives de janvier 2006.
« Nous sommes aussi une partie du peuple et nous devons avoir notre place au sein du gouvernement, même si l’Europe et les États-Unis ne sont pas d’accord. Nos dirigeants ne peuvent rien nous imposer », ajoute-t-il.
Hamad entend bien se battre pour ce droit, précisant cependant que son mouvement n’utilisera pas la violence pour arriver à ses fins. « Nous n’utiliserons jamais des armes contre Mahmoud Abbas, promet-il. Le gouvernement n’est pas notre ennemi. »
Le Hamas a boycotté les élections présidentielles de janvier dernier qui ont consacré la victoire de Mahmoud Abbas. Mais aujourd’hui, il a changé sa ligne d’action et se lance dans la course électorale pour les législatives de janvier 2006.
Pour Hamad, maintenant que les Israéliens ont démantelé les vingt et une colonies de la bande de Gaza après 38 ans d’occupation, les Palestiniens ont un défi de taille à relever. « Quand j’ai vu les colons partir, j’ai pensé que, pour la première fois de notre histoire, les Palestiniens de Gaza avaient des raisons d’être contents. Évidemment, ma joie restait contenue par respect pour ceux qui sont morts », confie Hamad, dont le frère est tombé lors d’un des raids de l’armée israélienne à Jabaliya.
Selon lui, « la résistance et non la négociation » a permis de « récupérer notre terre », d’où la nécessité de poursuivre la lutte armée.
Mais depuis le départ du dernier colon, les changements sont peu perceptibles dans Jabaliya. « Nous sommes une prison à ciel ouvert car Israël contrôle les frontières maritimes, aériennes et terrestres. C’est pourquoi nous devons poursuivre la résistance », estime Hamad.
Le Hamas, qui a respecté la trêve pendant l’évacuation des colonies, menace de reprendre la lutte armée après la mort de cinq activistes palestiniens, dont un cadre du Jihad islamique, tués par l’armée mercredi en Cisjordanie.
Beatriz LECUMBERRI (AFP)
Avec le départ de l’ennemi israélien, les divisions interpalestiniennes risquent de déboucher sur des affrontements sanglants, mettent en garde des islamistes du camp de réfugiés de Jabaliya dans la bande de Gaza. « Si l’Autorité palestinienne ne peut pas assurer à son peuple le minimum vital, il y aura une nouvelle intifada, cette fois entre les Palestiniens eux-mêmes », prévient Fathi Hamad, un chef du mouvement radical Hamas dans le camp. « Il y aura un grand soulèvement populaire, prévient-il. Le Hamas est prêt pour des manifestations d’envergure. »
Hamad affirme que l’Autorité palestinienne ne représente qu’une minorité au sein de la population, particulièrement dans ce camp de réfugiés de 120 000 personnes dans lequel les conditions de vie se sont encore dégradées depuis le début de l’intifada,...
Hamad affirme que l’Autorité palestinienne ne représente qu’une minorité au sein de la population, particulièrement dans ce camp de réfugiés de 120 000 personnes dans lequel les conditions de vie se sont encore dégradées depuis le début de l’intifada,...
Les plus commentés
Municipales : derrière les percées FL, des alliances parfois contre nature
Ortagus : Le Liban doit « apprendre de Chareh »
Banana pschitt