Par Jihad YAZIGI
Des centaines d’hommes d’affaires sont attendus dimanche à Damas pour participer à la première grande conférence sur le secteur immobilier, organisée par les autorités syriennes.
Cette conférence entre dans le cadre d’une stratégie plus globale lancée par Damas pour attirer les investissements dans un secteur-clé pour l’économie. De fait, parallèlement à l’organisation de cet événement, le gouvernement prépare un nouveau projet de loi sur l’investissement qui vise spécifiquement le secteur immobilier.
Il est prévu que la loi allège les procédures d’investissement et les réglementations et qu’elle réduise les limitations actuellement imposées aux investisseurs étrangers. Les autorités espèrent ainsi attirer d’importantes rentrées d’argent en provenance des pays du Golfe.
En raison des restrictions imposées au secteur immobilier, la Syrie en général, et Damas en particulier, souffrent d’une pénurie d’appartements et de bureaux.
Les loyers et les prix à la vente sont nettement plus élevés à Damas que dans les capitales voisines, Beyrouth et Amman. Par exemple, un appartement de 150 m2 construit dans les années 1970, situé dans un quartier fréquenté par la classe moyenne de la banlieue de Tijara, ne se vend pas à moins de 150 000 dollars et son loyer est d’au moins 500 dollars par mois. Et ce, malgré une qualité et des finitions inférieures à celles que l’on trouve à Beyrouth. De même, un appartement de 200 m2 datant des années 1950 (sans ascenseur, sans parking, etc.), dans le quartier bourgeois de Abou Roumnaneh, vaut au moins 250 000 dollars à la vente.
Au-delà, des besoins en matière d’appartements et de bureaux, de gros investissements sont nécessaires pour d’importants projets de complexes commerciaux et touristiques, encore très rares en Syrie.
Le Bureau d’investissement, qui s’occupe d’octroyer des licences aux principaux projets du secteur privé, a annoncé cette semaine avoir autorisé un investissement de 115 millions de dollars pour la construction d’un grand centre commercial. Le centre se situera dans la banlieue de Damas. Il comprendra au moins six tours de bureaux et d’appartements résidentiels de 40 à 60 étages chacune, ainsi que des restaurants et des espaces de divertissements. Les investisseurs, dont les noms n’ont pas été révélés, sont des expatriés syriens vivant aux Émirats arabes unis.
En coopération avec :The Syria Report
editor@syria-report.com
Veuillez vous connecter pour visualiser les résultats
Les plus commentés
« Chacun devra payer sa part... » lance Souhaid au lobby bancaire
Berry : Les municipales à Beyrouth ont prouvé que le tandem Amal-Hezbollah est « national et non pas chiite »
Présence armée palestinienne au Liban : que dit l'accord du Caire ?