Par Jihad Yazigi
Petro-Canada, l’un des principaux investisseurs étrangers dans le secteur pétrolier, s’apprête à se retirer de la al-Furat Petroleum Company (AFPC), la principale joint-venture du pays dont elle détient 18,7 % des parts. Les deux autres partenaires de l’AFPC sont Royal Dutch/Shell (31,3 % des parts) et l’opérateur public, Syrian Petroleum Company (SPC), qui détient 50 % des parts.
Le retrait de la société canadienne, qui devrait être officialisé dans les semaines à venir, fait suite à une série d’autres retraits ces derniers mois, de la part de sociétés américaines (Devon Energy, Veritas DGC, etc.). Cependant, contrairement à ces dernières entreprises, qui ont été « poussées » à quitter la Syrie par les sanctions américaines du Syria Accountability Act, le départ de Petro-Canada s’explique d’abord par deux facteurs, d’ordre essentiellement économique.
Petro-Canada a en effet perdu il y a quelques semaines l’attribution des fameux champs de la Palmyrène, qui lui avaient été initialement attribués l’année dernière. Ce projet gazier, dont les réserves sont estimées à plus de 100 milliards de mètres cubes, devait permettre de produire 9 millions de mètres cubes par jour et impliquait des investissements proches de 800 millions de dollars. Petro-Canada s’était vu attribuer le projet en joint-venture avec Occidental, une société américaine, et Petrofac, un petit opérateur britannique. L’incapacité d’Occidental à fournir des garanties sur la poursuite de ses activités en Syrie, malgré les sanctions américaines, est la raison officielle de l’annulation du contrat. Pour Petro-Canada, le projet, dont la société était l’opérateur, devait consacrer sa présence en Syrie, jusque-là réduite à sa participation financière dans AFPC.
La seconde raison du retrait de la société canadienne est justement la baisse de production de AFPC, qui ne produit plus que 245 000 barils/jour, alors que sa production a atteint jusqu’à 400 000 barils/jour au milieu des années 90. Cette baisse de production pourrait d’ailleurs également entraîner le départ de Shell de Syrie, malgré les dénégations jusque-là de la société ainsi que des autorités.
La véritable chute de la production d’AFPC a entraîné la chute de la production totale de brut de la Syrie qui n’atteint plus qu’un total d’environ 450 000 b/j et ne manque pas d’inquiéter les autorités syriennes. Le pétrole contribue en effet au trois quarts des exportations du pays et assure 50 % des recettes budgétaires.
Petro-Canada, l’un des principaux investisseurs étrangers dans le secteur pétrolier, s’apprête à se retirer de la al-Furat Petroleum Company (AFPC), la principale joint-venture du pays dont elle détient 18,7 % des parts. Les deux autres partenaires de l’AFPC sont Royal Dutch/Shell (31,3 % des parts) et l’opérateur public, Syrian Petroleum Company (SPC), qui détient 50 % des parts.
Le retrait de la société canadienne, qui devrait être officialisé dans les semaines à venir, fait suite à une série d’autres retraits ces derniers mois, de la part de sociétés américaines (Devon Energy, Veritas DGC, etc.). Cependant, contrairement à ces dernières entreprises, qui ont été « poussées » à quitter la Syrie par les sanctions américaines du Syria Accountability Act, le départ de Petro-Canada...
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