Pour combler ce retard,...
Actualités - CHRONOLOGIE
Télécoms - Les professionnels déplorent la cherté d’Internet et l’absence d’un cadre législatif Kattar : La loi régulant le e-commerce prévue pour début 2006
Par AZZI Anwar, le 10 juin 2005 à 00h00
Les retards en matière de TIC (technologies de l’information et de la communication) au Liban sont principalement dus à l’absence d’un cadre réglementaire et à l’ingérence gouvernementale dans ce secteur, estiment les spécialistes qui participaient hier au 5e congrès du commerce en ligne, à Beyrouth. Malgré une infrastructure ultrasophistiquée et une main-d’œuvre très qualifiée, le Liban peine encore à s’imposer sur le marché virtuel régional, se classant en 6e position parmi les 18 pays de la région recensés par une étude de Data and Investment Consult, la société organisatrice de l’événement. Seulement 60 % des personnes possédant un ordinateur utilisent Internet, parmi lesquels 2 % recourent au commerce en ligne (e-marketing, e-banking, e-commerce), révèle l’étude.
Pour combler ce retard, les professionnels et les représentants des secteurs public et privé participant au congrès ont appelé, en priorité, à la mise en place d’une loi régulant le commerce en ligne au Liban. Les méandres au niveau ministériel et les récents bouleversements au sein de la classe politique retardent l’implantation d’un environnement favorable pour le développement du e-commerce, ont déploré les intervenants. L’absence de cette loi, censée voir le jour depuis l’an 2000, paralyse l’épanouissement d’un secteur « très prometteur au Liban », ont-ils affirmé.
« La loi est dans sa phase finale », a assuré le ministre de l’Économie et du Commerce, Damien Kattar. « Elle devra entre ratifiée d’ici à septembre et entrer en vigueur début 2006 », a-t-il poursuivi. Le directeur de l’Association des professionnels de l’ordinateur, Jalal Fawaz, a, pour sa part, insisté sur la transparence de ce cadre réglementaire. Néanmoins, la déficience majeure du secteur des TIC au Liban repose également sur le manque de productivité des entreprises informatiques et la mauvaise utilisation des technologies, a relevé M. Kattar.
« Les PME (petites et moyennes entreprises) libanaises ainsi que les utilisateurs ne tirent pas suffisamment de profit des technologies dont ils disposent », a-t-il remarqué, mettant l’accent sur la nécessité d’éduquer la main-d’œuvre et les internautes libanais afin qu’ils exploitent mieux cette infrastructure informatique très développée. À cet effet, M. Kattar a appelé à la création de réseaux technologiques ou « clusters » dans les zones rurales et dans les banlieues. Il a également souligné la nécessité de développer le commerce en ligne, qui génère actuellement plus de 3 000 milliards de dollars dans le monde et devra dépasser les 10 000 milliards dans les 10 ans à venir.
Reste à inciter les Libanais à se brancher sur le réseau en réduisant les prix d’accès à Internet, aujourd’hui rédhibitoires. Pour les professionnels, la solution passe par la libéralisation du marché des télécommunications.
Anwar AZZI
Les retards en matière de TIC (technologies de l’information et de la communication) au Liban sont principalement dus à l’absence d’un cadre réglementaire et à l’ingérence gouvernementale dans ce secteur, estiment les spécialistes qui participaient hier au 5e congrès du commerce en ligne, à Beyrouth. Malgré une infrastructure ultrasophistiquée et une main-d’œuvre très qualifiée, le Liban peine encore à s’imposer sur le marché virtuel régional, se classant en 6e position parmi les 18 pays de la région recensés par une étude de Data and Investment Consult, la société organisatrice de l’événement. Seulement 60 % des personnes possédant un ordinateur utilisent Internet, parmi lesquels 2 % recourent au commerce en ligne (e-marketing, e-banking, e-commerce), révèle l’étude.
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