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G8 - Le Premier ministre britannique s’est rendu à Washington pour plaider la cause de l’Afrique Aide au développement : Bush ne laisse pas Blair repartir les mains vides (photo)

Venu plaider hier à Washington un accroissement de l’aide à l’Afrique avant le sommet du G8, Tony Blair a obtenu de George W. Bush 674 millions de dollars supplémentaires pour cet objectif. Le Premier ministre britannique veut faire de ce thème l’un des sujets dominants du sommet du G8 qu’il accueillera les 6 et 7 juillet à Gleneagles (Écosse). L’autre est la lutte contre le réchauffement de la planète. Il s’appuie sur les conclusions de la Commission pour l’Afrique présentées en mars ainsi que sur le projet de Facilité financière internationale (IFF) qui prévoit le doublement de l’Aide publique au développement (APD) pour la porter à 100 milliards de dollars par an en 2015. Tony Blair a concédé hier dans un entretien au Financial Times qu’il renonçait à persuader le président américain de participer à l’IFF. George W. Bush avait affirmé la semaine dernière que celle-ci « ne correspond pas à nos pratiques budgétaires ». M. Bush n’a toutefois pas voulu laisser son principal allié sur la scène internationale, notamment en Irak, repartir les mains vides. « Nous allons fournir environ 674 millions de dollars d’aide supplémentaire pour répondre aux besoins humanitaires pressants en Afrique », a indiqué le porte-parole de la Maison-Blanche. Il a rappelé que les Nations unies « avaient demandé 4,5 milliards de dollars d’aide humanitaire d’urgence pour l’Afrique (...) et estiment pour l’instant que 3,5 milliards de dollars restent encore à fournir ». Ces 674 millions s’ajouteront aux quelque 1,4 milliard de dollars que les États-Unis consacrent déjà à l’APD pour l’Afrique sur l’année fiscale en cours, a précisé le porte-parole. Selon la Maison-Blanche, cette annonce ne préjuge pas d’autres engagements des États-Unis au G8, sur les initiatives d’annulation de la dette pour les pays pauvres par exemple. La Commission pour l’Afrique demande un effacement à 100 % de cette dette mais Européens et Américains divergent sur les modalités. Les Britanniques sont favorables à la vente d’une partie des réserves en or du Fonds monétaire international (FMI) mais Washington s’y oppose. Certains pays, comme la France, proposent une taxe sur les transports aériens alors que l’Administration Bush suggère de réduire certains programmes d’aides. « Les États-Unis et le Royaume-Uni sont tous deux très engagés en faveur d’un allègement de la dette des pays africains et nous continuons de discuter sur les moyens d’y arriver », a souligné le porte-parole de la Maison-Blanche. Les États-Unis sont à la traîne en matière d’APD rapportée au produit intérieur brut (PIB). Ils ne consacrent que 0,16 % de leur PIB à cette fin pour 0,87 % dans le cas de la Norvège et 0,36 % dans celui de la Grande-Bretagne. En valeur absolue, et du fait qu’ils sont la première économie mondiale, ils sont toutefois loin devant les autres avec 19 milliards de dollars par an, soit 20 % du total. L’une des priorités de l’Administration Bush depuis son arrivée au pouvoir début 2001 est de lier cette aide à des réformes démocratiques et économiques dans les pays bénéficiaires. Évoquant la position américaine, M. Blair a déclaré au Financial Times que « nous ne leur demandons pas de souscrire à l’IFF ou de porter leur contribution à l’Aide au développement à 0,7 % du PIB. Ils ne vont pas le faire et ils l’ont dit clairement depuis le début ». « Pas plus que nous leur demandons de changer leur position sur le traité de Kyoto. Les Américains ne le feront en aucune façon », a-t-il ajouté. George W. Bush refuse de ratifier le protocole de Kyoto sur la lutte contre le réchauffement de la planète, alors que celui-ci est appuyé par les Européens et les Russes. Le président américain défend pour sa part un programme de développement des sources d’énergie non fossiles comme le nucléaire et l’hydrogène, mais celui-ci est bloqué au Congrès américain.

Venu plaider hier à Washington un accroissement de l’aide à l’Afrique avant le sommet du G8, Tony Blair a obtenu de George W. Bush 674 millions de dollars supplémentaires pour cet objectif.
Le Premier ministre britannique veut faire de ce thème l’un des sujets dominants du sommet du G8 qu’il accueillera les 6 et 7 juillet à Gleneagles (Écosse). L’autre est la lutte contre le réchauffement de la planète. Il s’appuie sur les conclusions de la Commission pour l’Afrique présentées en mars ainsi que sur le projet de Facilité financière internationale (IFF) qui prévoit le doublement de l’Aide publique au développement (APD) pour la porter à 100 milliards de dollars par an en 2015. Tony Blair a concédé hier dans un entretien au Financial Times qu’il renonçait à persuader le président américain de...