Le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris, Pierre Simon, et son directeur général Nicolas Jacquet étaient en visite ce week-end à Beyrouth à l’occasion de la réunion du conseil de surveillance de l’École supérieure des affaires, gérée par la CCIP. Cette première visite au Liban de hauts responsables économiques français depuis l’assassinat de Rafic Hariri est un « signal fort de la confiance des amis du Liban que le pays repartira du bon pied après les tragiques événements qu’il vient de connaître », a déclaré l’ambassadeur de France, Bernard Émié, à l’occasion d’une conférence de presse organisée en prélude à une rencontre à la Chambre de commerce et d’industrie de Beyrouth.
Le président de la CCIB, Adnane Kassar, a remis à son hôte le rapport d’expertise sur l’organisation de la Chambre de Beyrouth qui avait été établi en 1972 à l’issue d’une mission de la Chambre de Paris, soulignant ainsi l’ancienneté et l’étroitesse des liens de coopération entre les deux institutions.
« À présent que s’ouvre une nouvelle page de notre histoire, qui va conforter nos choix nationaux tels que ceux du libéralisme économique et de la libre entreprise, nous vous invitons à nous engager ensemble dans une dynamique de développement de projets servant les intérêts de nos entreprises et de nos économies », a déclaré le président Kassar.
En réponse, le président Simon, qui débute tout juste son mandat, a réitéré la volonté de la Chambre de Paris de renforcer sa coopération avec celle de Beyrouth en lui offrant notamment son aide dans ses différents domaines d’expertise, tels que l’arbitrage, la médiation ou encore l’enseignement supérieur et la formation professionnelle.
« Nous préparons aussi pour la fin de l’année ou le début de l’année prochaine la visite d’une importante délégation d’entreprises d’île-de-France à Beyrouth », a-t-il ajouté. Une telle délégation sera l’occasion pour la France de repasser à « l’offensive amicale » en matière économique, selon les termes de l’ambassadeur Émié qui souhaite que son pays devienne le premier partenaire commercial du Liban comme il est déjà le premier investisseur au pays du Cèdre.
La célébration du dixième anniversaire de l’École supérieure des affaires sera aussi l’occasion cette année de souligner le potentiel de la coopération franco-libanaise dont l’ESA est « le fleuron », selon les termes de l’ambassadeur de France, qui a rappelé « la forte implication politique » du président Jacques Chirac et du Premier ministre Rafic Hariri pour la création de cette école.
« L’ESA est le symbole de la façon dont la Chambre de Paris accompagne les entreprises française à l’étranger et favorise le développement des affaires entre le Liban et la France à travers la formation de cadres aux méthodes de gestion », a précisé le directeur général Nicolas Jacquet.
La délégation française a été reçue par le ministre de l’Économie et des Finances, Damien Kattar, et le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, qui siège au conseil de surveillance de l’ESA, pour évoquer les prochaines étapes du développement de l’école.
« Le dixième anniversaire marquera le début d’une nouvelle étape vers le rayonnement de l’ESA dans la région », a-t-il dit.
Sibylle RIZK
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