Imaginez si Byblos encaissait des royalties pour l’utilisation de l’alphabet à travers le monde ! C’est par cet exemple volontairement extravagant que le ministre de l’Économie, du Commerce et des Finances, Damien Kattar, a clôturé hier un séminaire de deux jours sur les indications géographiques, organisé par l’Organisation mondiale pour la protection intellectuelle.
L’objectif est de souligner le potentiel de richesse d’un système de protection de la propriété intellectuelle.
Mais le ministre s’est empressé d’ajouter que si le Liban souhaite protéger un jour ses « créations », encore faut-il qu’il garantisse la protection de celles réalisées par ses partenaires commerciaux. D’où l’initiative des douanes de publier régulièrement le compte rendu des saisies qu’elle effectue à la suite de plaintes pour violation des droits de propriété intellectuelle. Le ministère entend aussi mettre en place des zones « sans piratage » qui ont valeur d’exemple, à Solidere par exemple.
La protection de la propriété intellectuelle est un instrument très utile pour contribuer à un développement équilibré, qui prenne en compte les campagnes et pas seulement la capitale, notamment à travers la mise en place d’un registre d’indications géographiques, a plaidé le ministre.
Damien Kattar a ainsi déclaré qu’il espérait faire passer en Conseil des ministres rapidement l’accord d’assistance technique conclu avec la Suisse, dont l’objectif est de faire bénéficier le Liban de l’expérience helvétique en la matière.
Les indications géographiques sont des noms collectifs qui protègent la production d’une région bien déterminée et fonctionnent comme les marques pour les noms commerciaux.
Pour le ministre, le respect de la propriété intellectuelle n’est certainement pas uniquement une affaire de répression, l’action s’inscrivant dans une logique économique. Il a cité l’exemple du piratage des chaînes télévisées satellitaires par quelque 600 agents libanais. Le gouvernement a trois solutions, explique-t-il.
Soit réprimer purement et simplement les contrevenants en les obligeant à fermer boutique. Soit légaliser leur activité sans autre forme de procès. Soit pousser tous les acteurs du secteur à négocier et à s’entendre entre eux.
C’est cette troisième solution qui a la préférence de Damien Kattar, car explique-t-il, il faut tenir compte de la valeur économique que représente ces agents illégaux : reconstituer leur clientèle à partir de zéro nécessiterait à quiconque un délai d’au moins un an.
S.R.
Imaginez si Byblos encaissait des royalties pour l’utilisation de l’alphabet à travers le monde ! C’est par cet exemple volontairement extravagant que le ministre de l’Économie, du Commerce et des Finances, Damien Kattar, a clôturé hier un séminaire de deux jours sur les indications géographiques, organisé par l’Organisation mondiale pour la protection intellectuelle.
L’objectif est de souligner le potentiel de richesse d’un système de protection de la propriété intellectuelle.
Mais le ministre s’est empressé d’ajouter que si le Liban souhaite protéger un jour ses « créations », encore faut-il qu’il garantisse la protection de celles réalisées par ses partenaires commerciaux. D’où l’initiative des douanes de publier régulièrement le compte rendu des saisies qu’elle effectue à la suite...
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