CANNES, de Mariam SEMAAN La Croisette a fêté hier soir, à sa façon, la clôture du Festival de Cannes édition 2005 par un feu d’artifice exceptionnel qui a duré plus d’une vingtaine de minutes. Trois bateaux amarrés au port ont servi de base arrière au lancement des feux et ont permis à la ville entière d’assister, sur le rivage, à une explosion de couleurs. De la plage de l’hôtel Carlton, où les stars s’étaient toutes réunies pour le dîner de clôture, à celle du Market, où Fanny Ardant finissait de dîner et où d’énormes matelas posés en plein air permettaient aux festivaliers de s’étendre pour admirer le spectacle, Cannes a rendu un dernier hommage à un cru 2005 éclectique. Sur une musique grandiose et semblant sortir tout droit de l’eau, les feux d’artifice ont signifié la fin de 12 jours de folie et de paillettes. Et c’est au Jane’s, la « boîte de nuit du festival », que Cécile de France, Amira Cassar et tous les autres ont fini leur soirée. Au Jane’s, ouvert uniquement le temps du festival, champagne et vodka ont coulé à flots. Les chanceux ayant réussi à obtenir une invitation ont pu alors découvrir le concept des lieux totalement sponsorisé par de grandes marques. Un concept qui, ajouté au carnet d’adresses bien fourni des deux jeunes femmes à l’origine de cette idée, Albane et Anne, a fait de cette boîte de nuit « the place to be ». De fait, on pouvait y croiser Ophélie Winter, en microjupe en jeans et postiche blond platine, offrir un show... très chaud sur la piste, ou même, pour les plus chanceux, l’entendre chanter à tue-tête et d’une voix cassée... devant le miroir des toilettes. L’on pouvait également apercevoir la mannequin Estelle Lefébur, pétillante de beauté, se déhancher frénétiquement, ou Noémie Lenoir, maman depuis peu, moulée dans une robe mauve à faire pâlir de jalousie toutes les starlettes de Cannes. Et lorsque, vers 5 heures du matin, la musique s’est tue brusquement, signifiant clairement aux derniers noctambules la fermeture de l’établissement, d’aucuns ont croisé devant un stand de crêpes, sur la Croisette, Milla Jovovitch en train d’engloutir une galette au fromage. Aucun problème pour une séance d’autographe tardive, ni même pour une photo... Sharon Stone, par contre, était autrement plus inquiète pour sa personne. Même à l’intérieur du Palais des Festivals, réservé aux détenteurs d’un permis spécial, toutes les entrées devaient être bloquées lors de son passage, la sécurité était renforcée et les gardes du corps en alerte. Il est vrai qu’avec sa nouvelle coiffure à frange et son ensemble blanc parfaitement coupé, la star de Basic Instinct risquait de provoquer des réactions incontrôlées chez certains ! Hystérie également au passage d’Emir Kusturica, président du jury, un colosse original, qui n’a rien trouvé de mieux pour échapper aux photographes dans l’entrée de l’hôtel Martinez que de se cacher la tête avec une serviette colorée... avant le passage de Salma Hayeck, qui, malgré ses chaussures à talons compensées et son chignon haut, ne réussit pas à paraître plus grande que trois pommes. Mais hier matin, à l’aube, une fois le festival clôturé, les derniers fêtards ont pu découvrir sur la Croisette l’envers du décor : des installations démontées, des caisses, des fils, des chaises, des bouteilles d’alcool, des « baffles », attendant d’être listés et rangés. Sur une plage, un disc-jockey joue encore de la musique, alors que Cannes tombe le costume de fête. Mais d’autres festivités attendent déjà les fêtards qui se sont rués, dès hier, vers Monaco et son Grand Prix de Formule un.