Lancement par le Pnud et la BM du « Marché du développement au Liban-2005 » L’exploitation sauvage des biens nationaux coûte 500 millions de dollars par an (photo)

Quatre-vingt-sept organismes de développement et militants écologistes appartenant à des communautés locales venues de tous les coins du pays ont participé au concours lancé par le Pnud et la Banque mondiale sur le thème : « Ensemble pour un environnement meilleur ». Vingt projets présélectionnés ont été exposés, hier, au Biel. Ces travaux essentiellement ciblés sur l’écotourisme et les cultures traditionnelles inscrivaient en caractères gras la préservation des forêts, des écosystèmes, des ressources en eau, des zones agricoles et du patrimoine touristique. « Des biens nationaux» dont l’exploitation sauvage fait subir « une perte annuelle d’environ 500 millions de dollars au Liban, c’est-à-dire 3,5 % de son PIB », a indiqué M. Omar Razzaz, directeur de la Banque mondiale, lors de la conférence donnée avec Mme Mona Hammam, coordinatrice résidente des Nations unies au Liban. Étaient également présents, les ambassadeurs de l’Union européenne et de la Suisse, MM. Patrick Renauld et Thomas Litscher, le secrétaire général de la Fondation Esprit arabe, Ali Maher, le directeur général du ministère de l’Environnement Berge Hatjian, et Aref Kodeih, lauréat du prix 2002 « Environnement » des Nations unies, qui lui a été remis en main propre par Kofi Annan à New York. « En fournissant aux populations rurales les ressources et les compétences qui leur permettent de tirer parti des opportunités ainsi créées, le Pnud et la Banque mondiale œuvrent pour un planning de développement durable dans la paix et la sécurité «, a souligné encore M. Razzaz, ajoutant que 130 000 dollars seront répartis sur les sept lauréats du prix « Ensemble pour un environnement meilleur » et qui seront sélectionnés par un jury composé de Motassam Fadel, Rim Fayad, Antoine Haddad, Ramez Kayal, Nagib Saab, Maria Sarraf, Philippe Skaff et Salma Talhouk. Mme Mona Hammam a mis, quant à elle, l’accent sur «la détermination de tous les Libanais à rester unis» et leur « engagement à maintenir le triomphe de la reconstruction et du développement sur le conflit et les destructions ». La coordinatrice résidente des Nations unies au Liban a rappelé qu’« en 2000 et en concert avec 186 États membres de l’Onu, le Liban a ratifié la Déclaration du millénaire qui réaffirme l’engagement du monde à la paix, au développement et à la dignité humaine. Ensemble avec le peuple et le gouvernement libanais, et en étroite collaboration avec le secteur privé et la société civile, les agences des Nations unies au Liban ont cherché à contribuer à la reconstruction de l’infrastructure, à la mise à jour des institutions publiques, au renforcement des capacités des ressources humaines, à la relance de l’économie, à la promotion de l’équité sociale, au respect des droits de l’homme, dans le cadre de la recherche d’un développement durable ». Saluant ensuite la mémoire de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, qui a soutenu durant de longues années les programmes de développement des Nations unies, et souhaitant le rétablissement du député Bassel Fleyhane, Mme Hammam a déclaré que les agences des Nations unies au Liban se sont engagées à se tenir aux côtés du Liban. « Nous réaffirmons notre engagement à promouvoir la paix et le développement au Liban, et à le soutenir dans la réalisation des objectifs de développement pour le millénaire ». À savoir : l’éradication de la pauvreté, la santé et l’éducation pour tous, la lutte contre le VIH/sida, l’égalité entre les hommes et les femmes, la bonne gouvernance, la sauvegarde des droits de l’homme et de son environnement, et l’aide pour une économie permettant un travail décent pour tous. M.M.