Concert - Ce soir, 20h, à la salle Montaigne du CCF de Beyrouth «Les orientales», de Christian Maës: quand l’accordéon voyage (Photo)

Après le jazz, le rock, les musiques traditionnelles, Christian Maës s’attaque au répertoire oriental, «comme un débutant, mais avec de l’enthousiasme». Depuis une résidence, en décembre 2003, au CCF d’Amman, l’accordéoniste s’est trouvé une nouvelle direction: le quart de ton. «Il faut encore travailler là-dessus, mais nous serons fin prêts dans un an.» L’ensemble de Christian Maës, la compagnie Héritage, s’est associé au Jordanien Abdelhalim Khatib, joueur de qanun, ainsi qu’à Maodez Arhant (flûte), Laurent Dacquay (violon) et Awad Hammad (riq et tabla) pour devenir «Les orientales». Cette formation, qui a déjà un album à son actif, s’apprête à enregistrer le second. En parallèle, l’accordéoniste, qui a préféré l’instrument d’origine, le diatonique, «devenu obsolète dans les années 1920», au chromatique, va entreprendre une collaboration avec des musiciens bulgares. «L’accordéon diatonique a, selon moi, une texture plus mélodique, proche du violon. C’est véritablement un instrument planétaire qui sait s’adapter à chaque environnement.» Ce qu’il appelle «l’expressivité orientale» lui a été transmise par sa compagne, d’origine algérienne, dont le raï en particulier. Le concert de ce soir traversera donc la Turquie, «la région-frontière», mais aussi la Tchétchénie, l’Azerbaïdjan et proposera un florilège de musique classique arabe. «Ce que nous jouons, entre les thèmes développés, les improvisations et les ébauches de “taqsims”, n’est rien d’autre que du jazz.» Amateurs, réservez votre soirée. D.G. Billets à 15000 LL (10000 LL pour les étudiants). Renseignements aux 01/420232 – 4.