Échos de syrie Inauguration d’une usine de traitement du phosphate

Par Jihad YAZIGI La Syrie a inauguré une nouvelle usine de traitement de phosphate d’une capacité de 1,2 million de tonnes. C’est la première installation du genre dans le pays. Elle devrait contribuer à propulser la production annuelle de phosphate à 3,8 millions de tonnes. Achevé avec un an et demi de retard, ce projet crucial pour l’industrie minière syrienne a coûté deux milliards de livres syriennes (40 millions de dollars). Toute la production est destinée aux marchés étrangers. Dès cette année, les exportations de phosphate devraient totaliser trois millions de tonnes, un record. Avec un stock estimé à deux milliards de tonnes, la Syrie détient l’une des plus importantes réserves de phosphate au monde. Mais de nombreux retards et délais l’ont empêchée jusqu’à présent de tirer profit de cette source potentiellement énorme de devises. La Compagnie générale des phosphates et des mines, une entreprise d’État affiliée au ministère du Pétrole et des Ressources minières, aurait perdu l’année dernière un contrat d’approvisionnement de 800 000 tonnes, à cause du retard pris dans la construction de l’usine. D’autres projets sont à l’étude, attendant des financements. La création d’une usine de 500 000 tonnes par an de Triple Super Phosphate est prévue, en partenariat avec l’indien Dharamsi Morarji Chemicals Ltd, ainsi qu’une usine de nitrates capable de produire 365 000 tonnes par an d’engrais ammoniaqués et 639 000 tonnes par an d’urée. La Syrie a exporté 1,8 million de tonnes de phosphate en 2003 pour une valeur totale de 36 millions de dollars.