Comme la majorité des économies à forte dépendance commerciale, le Liban a été lourdement assujetti aux fluctuations brutales de la monnaie unique européenne entre 2000 et 2003. Au cours de cette période, l’euro s’était apprécié d’environ 30 % par rapport au dollar, altérant ainsi les stratégies commerciales des entreprises libanaises vis-à-vis du Vieux Continent. Environ 37 % des importations du pays proviennent de la zone euro. L’impact a été d’autant plus sévère que la parité de la livre libanaise est fixée par rapport au billet vert.
Les effets et les répercussions de cette flambée sur le marché libanais ont été condensés dans un rapport, d’une cinquantaine de pages, récemment publié par le ministère des Finances en coopération avec le centre de recherche InfoPro. Menée par Rola Rizk, représentante du département du Pnud (Programme des Nations unies pour le développement) au sein du ministère des Finances, cette étude sectorielle démontre que l’appréciation de l’euro a été digérée de différentes manières par les entreprises libanaises.
Les entreprises textiles, automobiles et de produits pharmaceutiques ont été les plus touchées, souligne le rapport.
Résultat, les importateurs ont répercuté les variations de change sur leurs prix, quitte à affaiblir les ventes. Pour combler la hausse de prix des produits importés (2,68 % en 2003), les entreprises ont augmenté leur prix de vente de 15 à 35 % et se sont notamment tournées vers les marchés asiatique et américain, selon l’étude. Entre 2000 et 2003, les importations en provenance de Chine ont augmenté de 85 % et celles du Japon de 28%, faisant de l’Asie le deuxième marché d’importations du Liban (16 % du total des importations). Le livret contient également un commentaire du président du Rassemblement des dirigeants et des chefs d’entreprise libanais, Armand Pharès.
« On devrait diversifier les sources d’approvisionnements pour que les importations soient libellées dans des monnaies différentes, afin de se prémunir à tout moment des augmentations de prix », note M. Pharès.
Anwar AZZI
Comme la majorité des économies à forte dépendance commerciale, le Liban a été lourdement assujetti aux fluctuations brutales de la monnaie unique européenne entre 2000 et 2003. Au cours de cette période, l’euro s’était apprécié d’environ 30 % par rapport au dollar, altérant ainsi les stratégies commerciales des entreprises libanaises vis-à-vis du Vieux Continent. Environ 37 % des importations du pays proviennent de la zone euro. L’impact a été d’autant plus sévère que la parité de la livre libanaise est fixée par rapport au billet vert.
Les effets et les répercussions de cette flambée sur le marché libanais ont été condensés dans un rapport, d’une cinquantaine de pages, récemment publié par le ministère des Finances en coopération avec le centre de recherche InfoPro. Menée par Rola Rizk,...
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