Devant la résidence parisienne du président-martyr Le quarantième de Rafic Hariri a été célébré dans le recueillement

Paris, d’Élie MASBOUNGI Un millier de Libanais de toutes confessions se sont rassemblés hier soir devant la résidence de Rafic Hariri, place d’Iéna, à l’appel du Courant du Futur et de l’amicale des anciens étudiants de la Fondation Hariri, pour une cérémonie du souvenir à l’occasion du quarantième jour de l’horrible attentat qui a coûté la vie à l’ancien Premier ministre. Malgré la pluie, le programme de la veillée s’est déroulé comme prévu en plein air. Un écran géant était installé sur la place et des clips sur la vie du président-martyr ont été projetés, alors que des inscriptions étaient tracées au laser sur la façade extérieure de l’hôtel particulier de la famille Hariri. Après l’hymne national, une minute de silence a été observée à la mémoire du chef de gouvernement disparu. Un piano était installé sur la chaussée et Abdel-Rahmane el-Bacha a interprété trois morceaux spécialement choisis pour la circonstance. Des artistes, écrivains et journalistes devaient ensuite prendre la parole pour évoquer chacun à sa manière et selon son style la mémoire de Rafic Hariri, notamment Amin Maalouf, Gilbert Sinoué, Salah Stétié, Lara Marlowe, Philippe Dessaint (TV5), Wassim Hneiné, ancien boursier de la Fondation Hariri. Les participants qui agitaient des drapeaux libanais ont été invités à signer une pétition demandant une enquête internationale. Cette pétition, qui est signée simultanément à Beyrouth, sera remise au secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan. Un livre d’or était également disponible et des centaines de personnes y ont apposé leur signature avec des textes empreints d’une grande émotion. Des écharpes bleues, des fleurs et des photos du président Hariri ont été distribuées aux participants et des centaines de bougies ont illuminé la place entre les rafales de pluie.