Les élections législatives sont déjà aux portes. En réalité, sauf imprévu, le scrutin devra débuter en mai 2005.
Le gouvernement Karamé affirme qu’il a déjà entrepris la préparation de la nouvelle loi électorale. Mais on peut supposer que, comme d’habitude, cette loi ne sera promulguée qu’en mai, peu avant la date du scrutin. Mais le ministre de l’Intérieur n’hésite pas à promettre qu’elle verra le jour en janvier ou février.
D’où toutes ces rumeurs sur les candidatures et les listes d’opposition éventuelles en cours de préparation.
Pour le seul siège maronite de Beyrouth, pas moins de quatre candidats ont d’ores et déjà annoncé leur intention de participer à la course. C’est pourquoi l’observateur ne peut que se poser des questions sur le point de savoir si une « bataille d’opposants » ne va pas finir par éclater, ce qui augmentera les chances des loyalistes de l’emporter. D’autant plus que sous la pression internationale, il est fort possible de voir le gouvernement Karamé élaborer, cette fois, une loi électorale équitable et équilibrée.
Bien plus, nous ne pouvons plus ignorer les rumeurs qui circulent quant à des fractions de l’opposition faisant cavalier seul ; ces fractions qui, à chaque occasion, n’hésitent pas à donner des leçons de patriotisme.
Si l’expérience des dernières élections municipales devait se reproduire, il est fort probable que l’opinion publique libanaise n’acceptera plus des excuses et des explications quant au déroulement et aux résultats des législatives.
L’opposition perdra toute sa crédibilité auprès de sa bave et aussi face à l’opinion mondiale qui, pour la première fois depuis 30 ans, appuie, avec la résolution 1559, d’une façon aussi claire que directe, l’indépendance et l’identité libanaises.
Ces affirmations ne visent à critiquer personne. Au contraire, elles n’ont pour but que d’éviter à l’opposition un nouveau camouflet inutile ; car en définitive elle sera, elle seule, la grande perdante dans la compétition. Et cela avec d’autant plus de regrets qu’elle a réussi à prendre, jusqu’ici, une ampleur nationale qui n’échappe à personne, ici et ailleurs.
Gaby Jean CHAMI
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