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Actualités - RENCONTRE

Rencontre - Dernier concert de la chorale Saint-Marc au « Bustan », aujourd’hui à 11h30 Maunier, alias Morhange dans « Les Choristes », une graine d’artiste

Les Choristes. La seule évocation du nom du film de Christophe Barratier, encore à l’affiche à Beyrouth, fait courir jeunes et moins jeunes à l’hôtel al-Bustan, où la chorale Saint-Marc de Lyon donne son dernier concert de Noël ce main, à 11h30. Ce n’est pourtant pas la première visite de ce chœur au Liban où il y a effectué une première tournée en 1997... Aujourd’hui, célébrité oblige, tout le monde veut voir de près ces petits phénomènes qui ont réalisé un double exploit en France : le triomphe du film au box-office et la meilleure vente discographique de la bande originale de ce long métrage. Mais des trente chanteurs des Choristes, il n’y a, au Bustan, que Jean-Baptiste Maunier, alias Pierre Morhange, la jeune vedette, ainsi que son coach, directeur du chœur et conseiller musical du film, Nicolas Porte. Cela n’a rien modifié au professionnalisme de la chorale, à la beauté des voix et du répertoire. À la recherche d’un chœur pour son film, Christophe Barratier a lancé un appel à 500 chorales en France. Cinquante ont été sélectionnées à partir d’enregistrements. Puis, au cours des visites, lui et ses collaborateurs ont pu voir la chorale Saint-Marc à l’œuvre, sous la direction de son fondateur et directeur, Nicolas Porte. Ils ont écouté Jean-Baptiste Maunier et leur choix définitif était fait. « Initialement, la chorale est formée de 65 enfants de 10 à 15 ans, explique Nicolas Porte. En fonction des concerts (près de 120 par an), des distributions et des voyages, nous constituons les groupes de chanteurs. Pour les besoins du film, nous avons pris beaucoup de voix de garçons qui ont au moins deux ans d’ancienneté. » Un chanteur reste quatre ou cinq ans seulement dans la chorale Saint-Marc. De l’avis de ce pédagogue et musicien, « il n’a pas été difficile, pour les jeunes, de jouer leur propre rôle. Ils se sont facilement adaptés à la situation. Et ceux qui ont chanté dans ce film sont heureux d’avoir révélé la chorale à un public plus large encore ». Ce que cette expérience leur a apporté ? « Beaucoup d’assurance, dit Nicolas Porte, parce que des enfants qui chantent et jouent devant un public prennent de l’assurance doublée d’une certaine maturité. » Morhange, une graine d’acteur Une maturité évoquée également par Jean-Baptiste Maunier, alias Pierre Morhange, vedette du film Les Choristes. Quatorze ans, simple, spontané, transparent, à l’approche agréable. Un jeune que le succès ne grise surtout pas. Bien au contraire. Il est plutôt gêné par les sollicitations : « Je ne suis qu’un enfant comme les autres. » Un enfant qui s’est bien senti dans son rôle. « Le réalisateur nous avait demandé de ne pas jouer, d’être naturels, comme dans la vie de tous les jours », dit-il. Pour comprendre et bien camper son rôle dans ce monde d’hier, il s’est tourné vers ses parents et ses grands-parents qui lui ont raconté l’époque, la guerre, la société, les souffrances... « Cela m’a beaucoup aidé. » Il y avait l’histoire de ce centre de délinquants et ce climat des années 40 austère, dur, moche. Puis, aussitôt sorti du tournage, on retrouvait la vie moderne, la piscine, le tennis... Une expérience enrichissante. « Un film qui m’a grandi, qui m’a apporté beaucoup de maturité, beaucoup de relations, beaucoup de nouveautés. » Une expérience qui lui a fait découvrir un monde, celui du cinéma qui le séduit. Et la petite graine d’acteur a déjà une proposition ferme de la part d’un jeune réalisateur, Jeremy Banster, pour un film qui sera produit par Universal. « L’histoire d’une mère qui se prostitue pour élever son fils... », raconte Jean-Baptiste Maunier, qui, au seuil de son entrée au lycée, n’est pas prêt de compromettre ses études pour le cinéma. Du haut de ses 14 printemps, le petit Pierre Morhange des Choristes sait déjà ce qu’il veut et sait surtout garder la même relation avec ses copains : « Ce sont toujours les mêmes. Eux n’ont pas changé, il n’y a pas de raison que je change moi-même... » Affaire intéressante à suivre M. C.
Les Choristes. La seule évocation du nom du film de Christophe Barratier, encore à l’affiche à Beyrouth, fait courir jeunes et moins jeunes à l’hôtel al-Bustan, où la chorale Saint-Marc de Lyon donne son dernier concert de Noël ce main, à 11h30. Ce n’est pourtant pas la première visite de ce chœur au Liban où il y a effectué une première tournée en 1997... Aujourd’hui, célébrité oblige, tout le monde veut voir de près ces petits phénomènes qui ont réalisé un double exploit en France : le triomphe du film au box-office et la meilleure vente discographique de la bande originale de ce long métrage. Mais des trente chanteurs des Choristes, il n’y a, au Bustan, que Jean-Baptiste Maunier, alias Pierre Morhange, la jeune vedette, ainsi que son coach, directeur du chœur et conseiller musical du film, Nicolas...