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L’ex-maire de Palerme présente à Beyrouth son dernier ouvrage « Fighting the mafia » Berlusconi est responsable de la corruption dans les hautes sphères italiennes, affirme Orlando

À l’occasion du Salon du livre arabe, Leoluca Orlando, ancien député européen, ancien maire de Palerme et président de l’institut pour la renaissance de la Sicile, a pris part jeudi à une table ronde autour de son livre Fighting the mafia, traduit en arabe par Evelyne Abou Mitri Messarra. Engagé dans une lutte contre le crime organisé depuis plus de trente ans, M. Orlando a, au risque de sa vie, réussi à instaurer le « Printemps de Palerme », en libérant la ville de l’hégémonie culturelle de la mafia. Alliant la théorie à la pratique, il combat la « perversion de l’identité » utilisée par les groupes mafieux de tous les pays, y compris en Italie, pour mieux asseoir leur pouvoir. Son objectif : rétablir, à travers la culture, l’éducation et le civisme, le sentiment d’être fier de son appartenance. M. Orlando a ainsi établi un parallèle avec le Liban, où la question identitaire a longtemps alimenté les querelles intestines, et qualifie la Sicile de « Italian Lebanon ». Si aujourd’hui ce Sicilien d’origine peut à nouveau exhiber sa fierté d’être un homme du Sud, les coups portés à la démocratie dans une Italie dirigée par Silvio Berlusconi l’inquiètent profondément. « L’Italie a perdu son hégémonie en matière de démocratie, car la corruption a atteint les hautes sphères du pouvoir. Mais l’intégration à l’Union européenne, avec les lois et les contrôles qu’elle implique permet de poser des limites au fléau et de sauvegarder les valeurs démocratiques », souligne-t-il toutefois. Silvio Berlusconi, aujourd’hui dans le collimateur de la justice nationale qui l’accuse de corruption, doit, lui aussi, se plier à la législation européenne, affirme M. Orlando. Même s’il échappe aux huit ans de prison requis contre lui, il sera toujours « culturellement responsable » d’avoir répandu et entretenu la corruption, conclut M. Orlando. Mariam SEMAAN
À l’occasion du Salon du livre arabe, Leoluca Orlando, ancien député européen, ancien maire de Palerme et président de l’institut pour la renaissance de la Sicile, a pris part jeudi à une table ronde autour de son livre Fighting the mafia, traduit en arabe par Evelyne Abou Mitri Messarra.
Engagé dans une lutte contre le crime organisé depuis plus de trente ans, M. Orlando a, au risque de sa vie, réussi à instaurer le « Printemps de Palerme », en libérant la ville de l’hégémonie culturelle de la mafia. Alliant la théorie à la pratique, il combat la « perversion de l’identité » utilisée par les groupes mafieux de tous les pays, y compris en Italie, pour mieux asseoir leur pouvoir. Son objectif : rétablir, à travers la culture, l’éducation et le civisme, le sentiment d’être fier de son appartenance. M....