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À la galerie Aïda Cherfan, jusqu’au 26 novembre Chez Angelo Palazzini, un rêve peut en cacher un autre (photo)

Vingt-trois huiles sur toiles de l’Italien Angelo Palazzini sont accrochées, jusqu’au 26 novembre, à la galerie Aïda Cherfan. L’artiste continue d’évoluer dans la sphère qui lui est propre depuis ses débuts dans la peinture, en 1969. Ici encore, les personnages portent leurs rêves ou leurs fonctions sociales à l’intérieur de leurs corps : ainsi un vendeur de glaces, dans de magnifiques teintes lumineuses jaune doré, est-il lui-même sa bicyclette, son chariot à sorbets. D’autre part, les chevaux, très présents dans les rêveries picturales d’Angelo Palazzini, sont tantôt créés de toutes pièces par le personnage – L’homme qui a inventé le cheval – tantôt devenant eux-mêmes des boîtes à scènes fantasmagoriques. Il y a évidemment toute une galerie d’individus, jamais tout à fait humains et jamais tout à fait éloignés d’un profil immédiatement identifiable. Parmi eux, un magistrat dévoilant, dans un miroir, son visage de Pinocchio au nez démesuré – un peu de politique ne fait jamais de mal –, un Pierrot lunaire au visage cendré et de drôles d’Éleveurs de poissons, aux silhouettes de culturistes portant à bout de bras des haltères dont les poids sont des vertébrés des mers des Caraïbes multicolores. Soupape de l’imaginaire Si ces rêves sont exposés avec une précision de traqueur d’images, les textures et les couleurs sont traitées avec une méticulosité égale. Celles-ci, denses et riches – les rouges, les verts profonds tranchent avec la légèreté, couleur mousse de café, des ocres – sont ensuite longuement grattées puis vernies par l’artiste qui donne ainsi à l’ensemble un aspect patiné par le temps, voire par l’imagination et l’œil du spectateur. L’aspect quelque peu répétitif du travail d’Angelo Palazzini est à la démesure de l’espace au travers duquel il se déplace : le rêve. Ce dernier hante l’intérieur de chaque individu, dont les animaux ne sont pas exclus. Cette soupape de l’imaginaire et de la fantasmagorie, l’artiste la pousse jusqu’à son extrême. Chacune de ses toiles semble rêver d’elle-même, dans une sorte de mise en abyme onirique. Chez Angelo Palazzini, un rêve peut en cacher un autre. D.G.
Vingt-trois huiles sur toiles de l’Italien Angelo Palazzini sont accrochées, jusqu’au 26 novembre, à la galerie Aïda Cherfan. L’artiste continue d’évoluer dans la sphère qui lui est propre depuis ses débuts dans la peinture, en 1969. Ici encore, les personnages portent leurs rêves ou leurs fonctions sociales à l’intérieur de leurs corps : ainsi un vendeur de glaces, dans de...