L’envolée des prix du pétrole hier (voir par ailleurs) a fourni un nouveau prétexte pour les spéculateurs à la baisse du dollar sur les marchés des changes internationaux, permettant à l’euro de se rapprocher davantage de son record historique. De l’avis unanime des analystes financiers, ce développement s’explique par les craintes liées à l’impact négatif sur la croissance économique aux États-Unis, qui va être plus faible qu’attendu en raison de la flambée du brut. À cet égard, on s’attend à ce que la hausse du PIB américain au 3e trimestre, dont la première estimation sera publiée vendredi prochain, ne dépasse pas 2,5 % contre 3,3 % au deuxième trimestre et 4,5 % au premier trimestre. Cela d’autant que le déficit des comptes courants US restait un problème important, après que les flux de...
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Changes et Bourses L’envolée du pétrole tire l’euro vers le haut...
Par KHAWAGI Elie, le 26 octobre 2004 à 00h00
L’envolée des prix du pétrole hier (voir par ailleurs) a fourni un nouveau prétexte pour les spéculateurs à la baisse du dollar sur les marchés des changes internationaux, permettant à l’euro de se rapprocher davantage de son record historique. De l’avis unanime des analystes financiers, ce développement s’explique par les craintes liées à l’impact négatif sur la croissance économique aux États-Unis, qui va être plus faible qu’attendu en raison de la flambée du brut. À cet égard, on s’attend à ce que la hausse du PIB américain au 3e trimestre, dont la première estimation sera publiée vendredi prochain, ne dépasse pas 2,5 % contre 3,3 % au deuxième trimestre et 4,5 % au premier trimestre. Cela d’autant que le déficit des comptes courants US restait un problème important, après que les flux de capitaux vers les États-Unis eurent baissé de 4 mds $ en août par rapport à juillet, à 59 mds $. De plus, les incertitudes entourant l’issue de l’élection présidentielle aux États-Unis mardi prochain ont rendu le dollar moins attractif. Les craintes d’un scrutin très serré qui pourrait déboucher sur des procédures judiciaires qui dureraient des semaines, voire des mois, comme ce fut la cas en l’an 2000, ont donc pesé sur le dollar. Dans ce contexte, les opérateurs ont ignoré hier la hausse de 3,1 % des reventes de logements aux États-Unis en septembre contre une baisse de 2,7 % en août, continuant à privilégier l’euro, malgré l’avertissement lancé en soirée par le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, contre la persistance des prix élevés du pétrole qui risque de peser sur la reprise actuelle de la zone euro. Autre facteur favorable à la monnaie unique, la progression du baromètre de l’institut de conjoncture Ifo mesurant le climat des affaires en Allemagne qui a progressé de 95,2 points en septembre à 95,3 points en octobre. Ce développement inattendu a procuré une opportunité supplémentaire pour les investisseurs d’acheter de l’euro qui s’est finalement négocié à New York sur une nouvelle hausse de 0,99 % à 1,2805 $ contre 1,2680 $, vendredi dernier.
... et les Bourses vers le bas
Les marchés boursiers des deux côtés de l’Atlantique ont débuté la semaine en net recul, les investisseurs s’inquiétant du renchérissement du coût de l’énergie qui risque de peser sur l’économie mondiale. Les entreprises grandes consommatrices de pétrole ont été les plus largement affectées aussi bien aux États-Unis qu’en Europe, constructeurs automobiles et compagnies d’aviation en tête. Les craintes que des révisions de bénéfice par action s’inversent avec un pétrole plus cher ont donc pesé sur la cote US. En Europe, la baisse du dollar face à l’euro s’est ajoutée au renchérissement du pétrole pour refroidir toutes les Bourses du Vieux Continent et pénaliser ses grandes sociétés exportatrices. En effet, les nouvelles macroéconomiques sont passées comme inaperçues, de l’amélioration de l’indice Ifo en Allemagne à la nette hausse des reventes de logements aux États-Unis.
À la Bourse de Beyrouth, la cote a tenté de reprendre un peu son souffle, l’action Solidere de la catégorie B ayant légèrement avancé de 6,50 $ à 6,52 $ alors que celle de la catégorie A résistait en se maintenant à 6,55 $.
Élie KAHWAGI
L’envolée des prix du pétrole hier (voir par ailleurs) a fourni un nouveau prétexte pour les spéculateurs à la baisse du dollar sur les marchés des changes internationaux, permettant à l’euro de se rapprocher davantage de son record historique. De l’avis unanime des analystes financiers, ce développement s’explique par les craintes liées à l’impact négatif sur la croissance économique aux États-Unis, qui va être plus faible qu’attendu en raison de la flambée du brut. À cet égard, on s’attend à ce que la hausse du PIB américain au 3e trimestre, dont la première estimation sera publiée vendredi prochain, ne dépasse pas 2,5 % contre 3,3 % au deuxième trimestre et 4,5 % au premier trimestre. Cela d’autant que le déficit des comptes courants US restait un problème important, après que les flux de...
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