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Actualités - OPINION

Changes et Bourses L’euro soutenu par un nouvel accès de faiblesse du dollar

Le sentiment à l’égard du billet vert est resté négatif en cette fin de semaine sur les marchés des changes internationaux, après des propos de responsables de la Fed moins favorables que d’habitude à un dollar fort. En l’absence de nouvelles statistiques, celui-ci, qui était déjà affaibli depuis plusieurs jours par les inquiétudes croissantes au sujet de l’économie US, a été maintenu sous pression hier par des commentaires de certains responsables de la Fed. À cet égard, les opérateurs ont été très sensibilisés par un discours, à Albany, du gouverneur de la Fed, Ben Bernanke, estimant que la flambée récente du brut a été assez marquée pour constituer un choc important pour le système économique US. Prenant pour hypothèse que les prix du pétrole vont encore bondir, Bernanke s’est dit convaincu que les effets de ce développement seront négatifs à moyen terme même s’ils restent gérables pour le moment. Cela d’autant que la présidente de la banque de Réserve de San Francisco, Janet Yellen, faisait savoir dans une déclaration à la presse que le niveau actuel du dollar restait « relativement élevé en dépit de l’important déficit commercial US ». Et d’ajouter que l’économie US n’est pas tirée d’affaire et plusieurs raisons pourraient pousser la Fed à faire une pause dans le cycle de hausse des taux d’intérêt. Ces commentaires, qui suivaient ceux de Robert McTeer, président de la banque de Réserve de Dallas, sur le fait qu’un creusement du déficit des comptes courants US provoquera une baisse du dollar, sont intéressants en ce qu’ils ont été faits à trois semaines de la réunion du comité de politique monétaire de la Fed le 10 novembre. Cela étant, les investisseurs ont ignoré l’annonce hier par Eurostat que les entrées de commandes dans l’industrie en zone euro ont reculé de 0,6 % en août par rapport à juillet. Il en est de même d’un rapport publié par la BCE qui est passé comme inaperçu malgré qu’il juge que des prix du pétrole durablement élevés risquent d’avoir des conséquences négatives tant pour l’inflation que pour la croissance dans cette zone. De fait, personne ne voulait avoir trop de dollars à la veille du week-end. L’euro en a profité plus que toute autre monnaie, se négociant finalement à New York en hausse de 0,44 % à 1,2670 $ contre 1,2615 $ la veille. Les Bourses plombées par le pétrole La Bourse US est restée ancrée dans le rouge hier, plombée par Microsoft, qui s’est montrée prudente sur ses recettes futures, et par les nouveaux records du pétrole. La diminution des bénéfices de Coca-Cola au 3e trimestre et les poursuites lancées par la justice new-yorkaise contre AIG, le n° 1 mondial de l’assurance, et certaines pratiques des maisons de disques ont fait le reste en l’absence de nouvelles macroéconomiques. Les Bourses européennes ont aussi stagné, déprimées par la flambée du brut qui a pesé sur les secteurs de l’automobile, de l’aviation et du tourisme. De plus, la remontée de l’euro continuait de pénaliser toutes les valeurs exportatrices, reléguant au second plan la bonne tenue des sociétés minières et de la distribution. À la Bourse de Beyrouth, les actions A et B de Solidere ont encore baissé de 6,63 $ à 6,55 $ et de 6,64 $ à 6,50 $ respectivement Élie KAHWAGI


Le sentiment à l’égard du billet vert est resté négatif en cette fin de semaine sur les marchés des changes internationaux, après des propos de responsables de la Fed moins favorables que d’habitude à un dollar fort. En l’absence de nouvelles statistiques, celui-ci, qui était déjà affaibli depuis plusieurs jours par les inquiétudes croissantes au sujet de l’économie US, a été maintenu sous pression hier par des commentaires de certains responsables de la Fed. À cet égard, les opérateurs ont été très sensibilisés par un discours, à Albany, du gouverneur de la Fed, Ben Bernanke, estimant que la flambée récente du brut a été assez marquée pour constituer un choc important pour le système économique US. Prenant pour hypothèse que les prix du pétrole vont encore bondir, Bernanke s’est dit convaincu...