Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Marchés Financiers - Solidere est la principale perdante Inquiétudes après la démission de Hariri, mais le calme prévaut

La démission mercredi du chef du gouvernement Rafic Hariri risque d’ouvrir une période d’incertitude politique et économique au Liban qui a rejeté avec la Syrie une déclaration de la présidence du Conseil de sécurité de l’Onu sur l’application de la résolution 1559. Les craintes de nouvelles pressions internationales sur Beyrouth et Damas pour la stricte application de cette résolution ont donc assombri le climat entourant le marché financier libanais. La société Solidere chargée de la reconstruction et du développement du centre-ville, dont M. Hariri est le principal actionnaire, a donc pâti de ces développements. Les actions de la catégorie A de cette société ont rechuté de 7,13 dollars à 6,63 dollars (-7,01 %) et celles de la catégorie B de 7,10 dollars à 6,64 dollars (-6,47 %). Ces baisses l’ont emporté hier sur la tenue relativement bonne d’autres sociétés, faisant retomber l’indice Blom des valeurs libanaises cotées à la Bourse de Beyrouth de 3,94 % de 579,87 points mercredi à 557,47 points hier. Le marché des changes prudemment calme Quant au marché des changes, il est resté prudemment calme, le dollar se négociant toujours dans une fourchette comprise entre 1501 et 1514 livres, fixée par la BDL pour les fluctuations de ses cours. « Les demandes sur le dollar sont restées aujourd’hui dans les limites de l’ordinaire. On s’attendait à un mouvement plus fort », a indiqué à l’AFP Charbel Gharios, responsable des marchés à la Société générale de banque au Liban (SGBL). D’autres responsables de la banque indiquaient n’avoir pas enregistré d’importants mouvements de capitaux auprès de leur réseau. La Banque centrale, qui procède à des interventions régulières pour préserver la stabilité des taux de change, est parvenue par son action à faire déjouer les manœuvres spéculatives d’autrefois. Cela d’autant qu’elle dispose d’avoirs en devises étrangères de quelque 11,3 milliards de dollars à un moment où le taux de dollarisation des dépôts bancaires s’élève à plus de 70 % selon les dernières statistiques monétaires. De ce fait, on n’a pas relevé de mouvement de panique sur le marché de la livre. Mais il n’en demeure pas moins que la grande question reste de savoir comment le nouveau gouvernement, sans Hariri, va gérer la situation sous plus d’un rapport, alors que le Liban ploie sous une dette publique de 34 milliards de dollars et un déficit budgétaire de l’ordre de 38 %. Le ministre des Finances, Fouad Siniora, a démenti il y a deux jours que la BDL ait dépensé plus d’un milliard de dollars pour soutenir la livre, tout en reconnaissant que les interventions étaient normales en période d’instabilité politique. « Il y a eu tout récemment des achats de dollars pour environ un milliard de dollars », a cependant indiqué à l’AFP un banquier libanais résidant en Suisse estimant toutefois que « ces mouvements de “sortie de la livre” étaient normaux en période d’incertitude et dans l’attente que les choses se calment ». L’ingénierie financière mise en œuvre à la suite du plan de sauvetgae financier de Paris II, orchestré en novembre 2002 par Rafic Hariri avec l’aide du président français Jacques Chirac, permet pour l’instant d’écarter des risques financiers immédiats, estiment des banquiers. Mais les institutions internationales et la plupart des économistes avertissent les autorités libanaises : la dette ne sera pas soutenable éternellement si des réformes ne sont pas entreprises. É.K.

La démission mercredi du chef du gouvernement Rafic Hariri risque d’ouvrir une période d’incertitude politique et économique au Liban qui a rejeté avec la Syrie une déclaration de la présidence du Conseil de sécurité de l’Onu sur l’application de la résolution 1559. Les craintes de nouvelles pressions internationales sur Beyrouth et Damas pour la stricte application de cette résolution ont donc assombri le climat entourant le marché financier libanais. La société Solidere chargée de la reconstruction et du développement du centre-ville, dont M. Hariri est le principal actionnaire, a donc pâti de ces développements. Les actions de la catégorie A de cette société ont rechuté de 7,13 dollars à 6,63 dollars (-7,01 %) et celles de la catégorie B de 7,10 dollars à 6,64 dollars (-6,47 %). Ces baisses l’ont...