Le dollar a repiqué du nez hier sur les marchés des changes après la publication d’une nouvelle batterie de statistiques aux États-Unis défavorables aux placements en actifs US. D’un côté, les investisseurs ont fait état de la diminution plus forte que prévu de 6 % des mises en chantier de logements aux États-Unis en septembre, contre une hausse de 0,6 % en août. Cette baisse, largement supérieure aux attentes des économistes qui tablaient sur un recul de 3,5 % de cet indicateur, a lourdement pesé sur le dollar dans la mesure où le secteur de la construction est considéré comme la locomotive de toute reprise économique. La désaffection pour le billet vert s’est renforcée après que les opérateurs eurent appris que les prix à la consommation aux États-Unis ont augmenté de 0,2 % seulement contre 0,1 %...
Actualités - ANALYSE
Changes et Bourses L’euro ferme à plus de 1,25 $
Par KHAWAGI Elie, le 20 octobre 2004 à 00h00
Le dollar a repiqué du nez hier sur les marchés des changes après la publication d’une nouvelle batterie de statistiques aux États-Unis défavorables aux placements en actifs US. D’un côté, les investisseurs ont fait état de la diminution plus forte que prévu de 6 % des mises en chantier de logements aux États-Unis en septembre, contre une hausse de 0,6 % en août. Cette baisse, largement supérieure aux attentes des économistes qui tablaient sur un recul de 3,5 % de cet indicateur, a lourdement pesé sur le dollar dans la mesure où le secteur de la construction est considéré comme la locomotive de toute reprise économique. La désaffection pour le billet vert s’est renforcée après que les opérateurs eurent appris que les prix à la consommation aux États-Unis ont augmenté de 0,2 % seulement contre 0,1 % pendant la même période, malgré le renchérissement du pétrole. Cette évolution, qui a rendu incertaine la probabilité d’un prochain relèvement du principal taux directeur de la Fed de 1,75 % à 2 % lors de la réunion de son comité de politique monétaire le 10 novembre, a également agi au passif du dollar. Cela étant, les opérateurs se sont montrés peu préoccupés de l’annonce par Eurostat que la production industrielle dans la zone euro a reculé de 0,6 % en août par rapport à juillet, mois au cours duquel elle avait augmenté de 0,2 % après une baisse de 0,1 % en juin. Il en est de même de la révision en baisse par les 6 principaux instituts de conjoncture allemands de l’objectif de croissance de la 1re économie de la zone euro de 2 % à 1,8 % en 2004 et à 1,5 % en 2005, qui est passée comme inaperçue, ainsi que l’appel lancé par ces mêmes instituts à la BCE pour faire preuve de patience avant de relever son principal taux d’intérêt actuellement à 2 %. En effet, les marchés ont continué de privilégier l’euro au billet vert, le négociant à New York à ses plus hauts niveaux depuis février dernier, soit à 1,2525 $ contre 1,25 $ la veille, en nouvelle hausse de 0,2 %.
Baisse de Wall Street
En Bourse, Wall Street a renoué avec la baisse, après avoir largement anticipé une série de bonnes nouvelles d’entreprises, notamment chez McDonald’s et Ford. Les opérateurs, se montrant plutôt préoccupés par les mauvais chiffres macroéconomiques publiés hier, ainsi que par les nouvelles faisant état d’une baisse de 0,2 % des ventes des chaînes de magasins aux États-Unis la semaine dernière, ont estimé devoir engranger les gains que leur procure la récente reprise de la cote. Le Nasdaq a également passé dans le rouge, ignorant les bons résultats de Texas Instruments et d’IBM ainsi que l’annonce par l’institut Gartner que les ventes mondiales d’ordinateurs ont progressé de 9,7 % au 3e trimestre grâce à Dell dont les ventes ont augmenté de 16,8 %.
Au contraire, les Bourses européennes ont gagné largement du terrain, dopées par le répit sur le marché du pétrole, ainsi que par les bons résultats de plusieurs poids lourds US. Les valeurs de l’automobile, de l’aviation et de la haute technologie ont été les plus recherchées ainsi que celles de la chimie, après des commentaires positifs de Goldman Sachs sur l’ensemble du secteur en Europe.
À la Bourse de Beyrouth, on a relevé la baisse des actions A et B de Solidere de 7,24 $ à 7,15 $ et de 7,20 $ à 7,14 $ respectivement.
Élie KAHWAGI
Le dollar a repiqué du nez hier sur les marchés des changes après la publication d’une nouvelle batterie de statistiques aux États-Unis défavorables aux placements en actifs US. D’un côté, les investisseurs ont fait état de la diminution plus forte que prévu de 6 % des mises en chantier de logements aux États-Unis en septembre, contre une hausse de 0,6 % en août. Cette baisse, largement supérieure aux attentes des économistes qui tablaient sur un recul de 3,5 % de cet indicateur, a lourdement pesé sur le dollar dans la mesure où le secteur de la construction est considéré comme la locomotive de toute reprise économique. La désaffection pour le billet vert s’est renforcée après que les opérateurs eurent appris que les prix à la consommation aux États-Unis ont augmenté de 0,2 % seulement contre 0,1 %...
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