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Actualités - CHRONOLOGIE

Attentats de Taba - Le Sinaï quasiment déserté par les touristes Après les avoir pointés du doigt, Le Caire fait appel à l’aide des Bédouins

L’Égypte aurait fait appel aux Bédouins pour suivre l’enquête dans les attentats du Sinaï déserté par ses touristes, une semaine après les attentats anti-israéliens. Les autorités égyptiennes ont fait appel aux Bédouins du Sinaï, qu’ils avaient soupçonnés au départ d’avoir convoyé les explosifs, pour suivre la piste des quatre auteurs présumés des attentats sanglants survenus la semaine dernière dans la région, a rapporté hier le quotidien gouvernemental al-Ahram. Les pisteurs, des Bédouins du Sinaï qui connaissent chaque recoin du désert et savent analyser les empreintes laissées sur le sable ou dans la nature, sont censés suivre la piste de quatre terroristes qui ont pris la fuite dans le désert. Selon al-Ahram, les services de sécurité passent le Sinaï au peigne fin à la recherche de véhicules qui auraient été utilisés par les auteurs des attentats et qui garderaient des empreintes ou autres preuves permettant de les identifier. D’autre part, au Sinaï, déserté par ses touristes, en particulier les Israéliens, on n’attend plus rien d’une saison touristique irrémédiablement gâchée. Le chapelet de plages enserrées entre une mer bleu azur et une chaîne de montagnes granitiques aux reflets violets, qui s’étend de Dahab à Taba sur plus de cent kilomètres, sont vides, abandonnées dans la précipitation par leurs visiteurs habituels, pour la plupart israéliens. Ces camps de vacances aux noms évocateurs : Cléopâtre, Sindbad, Blue Wave, Freedom, Aqua Sun, n’attendent plus de touristes. Les huttes vides sont intactes, dressées autour de larges parasols dont l’ombre n’abrite plus personne. Alentour, c’est le désert. Pas un passant, pas un siège occupé sur les terrasses joliment décorées, pas une consommation servie dans les « cafés bédouins », où s’alignent des tables basses en bois. Devant les boutiques ouvertes offrant toute la panoplie de la bimbeloterie pour touristes, les vendeurs désœuvrés attendent en vain depuis une semaine de reprendre leur jeu favori, le marchandage. « En octobre, pendant les fêtes juives, on reçoit habituellement jusqu’à 40 000 touristes en moyenne d’Israël. Ils consomment, achètent beaucoup, s’amusent et laissent du pourboire », affirme Ahmed, un jeune serveur. À Dahab et Charm el-Cheikh, seuls les Russes – une clientèle de vacanciers habituelle de la région – et quelques groupes français sont restés. À l’abri dans des complexes hôteliers où la sécurité a été renforcée, ils évitent de parler d’attentats. « Il faudra trois ou quatre ans pour normaliser la situation », estime Moustafa, employé d’un hôtel international. Une marche pour la paix Quelque 300 personnes ont entamé hier une marche pour la paix à Taba, en signe de protestation contre les attentats meurtriers survenus jeudi dernier. Des dignitaires religieux chrétiens et musulmans ont participé à cette marche d’un kilomètre qui s’est terminée sur le site du Hilton à Taba, cible d’un attentat. Cette marche a été organisée par l’Association des jeunes musulmans, dont le siège se trouve au Caire. Les participants, qui brandissaient des drapeaux de l’Égypte, ont dénoncé les attaques du Sinaï et assuré que l’Égypte était un lieu sûr.

L’Égypte aurait fait appel aux Bédouins pour suivre l’enquête dans les attentats du Sinaï déserté par ses touristes, une semaine après les attentats anti-israéliens.
Les autorités égyptiennes ont fait appel aux Bédouins du Sinaï, qu’ils avaient soupçonnés au départ d’avoir convoyé les explosifs, pour suivre la piste des quatre auteurs présumés des attentats sanglants...